Vous l’avez rappelé tout à l’heure, nous avons commencé ce Conseil par un hommage très émouvant de la Maire de Paris à Paul Varry, et cet événement a mis en lumière l’ampleur des violences routières sur le territoire parisien.
Au passage, je voudrais dire à Aurélie PIRILLO, il n’a pas perdu la vie, sa vie lui a été dérobée. Il n’est pas mort à la suite d’un accrochage. Il est mort à la suite du comportement d’un automobiliste qui conduisait un S.U.V. de plus de 2 tonnes, qui a fait le choix délibéré de l’écraser. Automobiliste, qui plus est, qui roulait sur une piste cyclable. Je veux bien qu’on nous explique tout et n’importe quoi, mais les faits sont têtus.
Cet événement, je le disais, a mis en lumière l’ampleur des violences routières et nécessite une réaction forte, générale et, je le pense, une prise de conscience.
Il y a d’abord besoin bien sûr de poursuivre nos aménagements cyclables. Il y a besoin aussi de sanctions face à ceux qui contreviennent aux règles. Au passage, cher Philippe GOUJON, tout le monde doit respecter les règles bien sûr, personne ne dira le contraire. Il n’en demeure pas moins qu’un cycliste qui ne respecte pas les règles est moins dangereux qu’un automobiliste en S.U.V. de plus de 2 tonnes qui enfreint les règles.
Bien sûr, chacun doit respecter les règles, mais "a fortiori" ceux qui, lorsqu’ils ne les respectent pas, sont encore plus dangereux que les autres.
Ce voeu vise donc deux choses : dire qu’il faut poursuivre et amplifier tout ce que nous avons fait en matière d’aménagements cyclables.
Il vise aussi à lancer une réflexion sur la place de ces très gros S.U.V., notamment ceux de plus de 1,8 tonne, afin de faire en sorte qu’une ville comme Paris ait la possibilité d’interdire l’accès et la circulation des S.U.V. de plus de 1,8 tonne et plus sur le territoire parisien. C’est l’objet de ce voeu.