Je remercie le groupe Changer Paris et Valérie Montandon de cette proposition de mission d’information et d’évaluation (MIE) sur les bois parisiens, qui est très importante et pour lequel le groupe communiste s’impliquera pleinement. Personnellement je ferai partie de cette MIE car j’y tiens aussi beaucoup car c’est, comme vous l’avez dit un poumon vert mais aussi un lieu de vie quotidien.
En introduction de cette MIE, je conseillerais aux conseillers de Paris de regarder un très beau documentaire paru en 2015 et qui s’appelle « Le bois dont les rêves sont faits ». L’introduction de ce film dit que des gens de toutes sortes viennent se promener au bois de Vincennes pour se réfugier dans la nature : « la forêt est une île au milieu des villes, un mirage rêvé pour un citadin. »
Car les bois de Boulogne et de Vincennes sont ces îlots, ces bois urbains que nous avons et ce sont les seuls. Dans ce film, c’est à la fois poétique et magnifique, nous voyons la diversité des personnes qui sont dans ce bois, la diversité des enjeux qui parfois amènent des conflits d’usages auxquels nous devons être attentifs.
Dans le bois évidemment il y a beaucoup de familles qui viennent se promener, y pique-niquer, mais aussi des personnes qui vivent dans la plus grande détresse. A la fois des personnes à la rue, des personnes dans la prostitution.
Il y a aussi des sportifs, beaucoup de sportifs et c’est un sujet en tant que tel. Nous avons une diversité de pratiques. La première pratique c’est évidemment ceux qui marchent, qui randonnent. Il y a beaucoup de marche nordique. Il y a aussi les joggeurs, souvent le soir, beaucoup de cyclistes avec deux anneaux privilégiés, qui sont des anneaux historiques de la pratique du cyclisme en Ile-de-France, celui de Longchamp et bien sûr le Polygone du Bois de Vincennes qui est déjà fermé depuis très longtemps. Depuis d’ailleurs la fermeture et la démolition de l’université de Vincennes.
Nous avons dans ces bois, les plus grands fonciers d’équipement sportif de pratique de plein air : le football et le rugby. Dans ces bois nous avons les plus grands terrains et nous allons investir de manière conséquente sur la plaine Mortemart, sur le Polygone. Le bois de Boulogne avait déjà fait l’œuvre de réhabilitation.
Nous avons évidemment des sites très importants comme Roland Garros, les hippodromes d’Auteuil, de Longchamp, de Vincennes sur lequel nous allons avoir la renégociation de la convention. Nous avons un enjeu sportif remarquable sur l’ensemble de ces bois.
Et puis, je voudrais enfin évoquer ce que vous avez évoqué Valérie Montandon, c’est l’équilibre avec la biodiversité. Nous avons eu de longs débats sur le festival « We Love Green », sur l’équilibre entre des grandes manifestations culturelles mais aussi sportives et la biodiversité et notamment la faune et la flore. Une faune remarquable avec des faisans, des hérissons et des renards… Il y a cet équilibre qu’il faut que l’on trouve.
J’aimerai saluer le travail remarquable du directeur du bois de Vincennes et de toute son équipe de la DEVE, qui manque cruellement de moyens. Et derrière les enjeux que vous posez il y aura des enjeux financiers, de moyens pour les agents de la DEVE, les agents des espaces verts et de la DJS.
Vous saurez compter sur la présence du groupe communiste et ma présence pour poser les bonnes questions, mesurer ces enjeux et trouver les préconisations nécessaires pour notre Conseil de Paris.