Communistes Paris

Nos propositions pour une fonction publique parisienne plus attractive

L’inflation annuelle cumulée atteint 10,2% entre 2018 et 2022 alors que sur la même période la rémunération moyenne annuelle brute des agents permanents à temps plein n’augmente que de 6,8%... et ce malgré une augmentation importante du nombre d’agents de catégorie B et A.

Nous le savons, cette situation est largement due à la politique de l’État, une politique libérale aveugle dont Macron est le dernier représentant d’une longue liste politique qui sous-dote le service public, maltraite les fonctionnaires afin de tout brader au privé alors que nous réaffirmons qu’un service public de qualité est le cadre le plus efficace pour résorber les inégalités et la défiance croissante envers l’Etat.

Ceci posé, la Ville dispose malgré tout de réelles marges de manœuvre pour rattraper l’inaction de l’Etat en matière de rémunération et de conditions de travail. Par exemple, ce RSU nous indique des hausses du ratio promus promouvables sur les deux dernières années, notamment en faveur des catégories B et C, avec un minimum pour l’ensemble des taux passant de 45% à 50% concernant les catégories C. Ce qui nous indique que pour leur part, la Ville a fait la moitié du chemin, et qu’elle doit continuer à tendre vers les 100%. Nous saluons malgré tout, les efforts fait en direction des corps féminisés ou la progression est encore plus forte notamment pour les auxiliaires de puériculture, les agents techniques de la petite enfance ou encore les agents spécialisés des écoles maternelles avec l’adoption d’un taux à 65% pour 2022 et 2023.

Là encore, et comme pour tous les métiers et tous les grades, nous appelons à la fixation d’un taux à 100%. Reprenant en cela des revendications syndicales.

La Ville dispose d’un autre levier, et monsieur Antoine Guillou connait notre insistance et notre intérêt sur ce sujet : l’AGOSPAP. Nous constatons que la subvention n’a pas évolué entre 2018 et 2022, car elle demeure à 6 millions et 700.000 € et cela nous interpelle, d’autant plus que de nombreux agents aimeraient bénéficier d’une meilleure offre de la part de l’AGOSPAP et cela passe évidemment par la hausse de la subvention. Les 300.000€ de hausse que nous avons obtenue au budget primitif 2023 ne suffiront pas. Et nous pensons d’ailleurs, qu’indexer la subvention à la masse salariale, et ce à hauteur de 3% permettrait de disposer d’un atout pour fidéliser les agents, car nous constatons malheureusement des départs en hausse.

On parle de départ, mais si les arrivées sont considérées comme dynamiques avec 5946 nouveaux agents, nous nous désolons de voir une augmentation de 30,5% des démissions depuis 2021. Et nous regrettons ce qui nous apparaît comme une insuffisante anticipation des départs en retraites. On nous oppose souvent le manque de candidats à certains concours, mais pour cela nous proposons une réponse, et nous la proposons de manière continuelle : la formation ! Nous avons porté un amendement budgétaire en décembre 2022 afin d’accorder plus de 700.000€ au financement de formation au bénéfice des personnels de la petite enfance, et nous nous félicitons de voir cette décision prendre corps avec une centaine de places de scolarité ouvertes pour 2023-2024…

Nous pensons qu’il faut continuer à investir sérieusement sur l’ouverture de places de scolarité et de formations… Mais là encore, les communistes constatent que les dépenses globales de formation étaient de 91 millions d’euros en 2019, soit 3,77% de la masse salariale, et qu’elles ne représentent plus que de 84 millions, soit 3,31% de la masse salariale. C’est donc un recul en valeur absolue et même en proportion de la masse salariale…

Bien sûr, pour conserver nos agents, les fidéliser et sécuriser leur situation, nous saluons le plan de résorption de l’emploi précaire qui suit son cours, avec la possibilité pour 600 agents contractuels et 1000 agents vacataires d’accéder à des emplois permanents, dont 168 dans le cadre du budget supplémentaire emploi, notamment à la DASCO et à la DAC.

Il nous apparaît comme primordial de lutter contre cette précarisation car cela touche des corps de métiers très féminisés. C’est donc une étape obligatoire en matière d’égalité femme-homme notamment en matière de rémunération où l’écart est désormais de 4,92% en 2022 contre 5,06 % en 2021. Nous saluons sincèrement l’effort de la Ville en la matière et nous sommes sûrs qu’elle saura entendre les autres propositions que nous formulons régulièrement.

Jean-Philippe
GILLET

Élu du 19e arrondissement au conseil de Paris

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