Permettez-moi de rappeler que la poste est une entreprise 100% publique, dont le contrat de mission porte notamment sur le service public postal et le service bancaire. Les parisiennes et parisiens y sont, à juste titre, très attachés.
C’est aussi une entreprise qui revendique un bénéfice net de 883 millions d’euros au 1er semestre 2022, contre 525 millions d’euros en 2021... La poste va bien. Et c’est tant mieux.
Seulement, le problème, c’est qu’en dépit de ses missions de services publics, en dépit de sa bonne santé financière, elle ne cesse de fermer ses bureaux (nous en avons recensé plus d’une 40taine depuis 2014), mais aussi ses boites postales. Elle recourt de plus en plus à l’externalisation de ses services au détriment des bureaux de plein exercice et de l’accès de la population aux Services publics.
La Poste a annoncé fin aout la fermeture de 3 bureaux de poste et d’une agence bancaire prévue fin novembre 2022. Les élu.es de la commission départementale de présence postale n’ont même pas été informés. Cette décision unilatérale est inacceptable.
Nous entendons que les services doivent évoluer avec les besoins et les usages, que l’on trouve des solutions (par exemple pour permettre la distribution des colis de la manière la plus pratique possible), bien sûr. Le service public rendu par la poste doit évoluer, s’élargir au numérique et aux nouvelles pratiques, mais cela ne doit pas se faire au détriment des bureaux de plein exercice qui répondent aux besoins de la population, et particulièrement des plus fragiles.
Un service public n’est pas une entreprise « ordinaire » ; l’objectif est d’être au service de la population bien plus que celle de la rationalisation des profits.
C’est pourquoi nous demandons à ce que La Poste revienne sur les projets de fermeture annoncée dans le 15e et le 6e. Sachant que le bureau dans le 18e ne fermera finalement pas ses portes, et nous nous en félicitons.