Ça y est, c’est annoncé, le prix du pass navigo va augmenter au premier janvier : le ticket à l’unité augmente de +10,5% à 2,10 euros, le Pass Navigo augmente de +11,8% à 84,10 euros et le navigo semaine : +31,6% à 30 euros.
Ces annonces sont une catastrophe sociale et écologique.
Catastrophe sociale parce qu’avec l’inflation, des milliers de Franciliens ne pourront plus se payer le “luxe” de prendre les transports en commun.
Toutes les augmentations annoncées vont bien d’ailleurs bien au-delà du niveau de l’inflation.
Résultat : soit les usagers frauderont, soit ils ne prendront plus les transports.
Avec la dégradation du service, de nombreux usagers ont également abandonné l’idée d’utiliser les transports en commun.
Comment Valérie Pécresse peut-elle augmenter le prix du pass navigo alors que les bus ne circulent pas au rythme prévu, que les métros sont bondés et que les temps d’attente explosent ?
Catastrophe sociale et écologique car si les gens se détournent des transports en commun, c’est souvent au profit de la voiture individuelle. Donc de l’augmentation de la pollution.
L’Etat préfère d’ailleurs subventionner l’essence à hauteur de 8 milliards cette année.
C’est seulement 300 millions pour les transports régionaux.
Par ailleurs, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) doivent se renforcer l’année prochaine afin de limiter l’entrée des véhicules polluants dans les métropoles.
Sans transport en commun de qualité, et à des prix trop élevés, comment proposer une alternative viable à tous les automobilistes qui devront désormais prendre les transports en commun ?
Rappelons par ailleurs que cette aide de l’Etat ne fait que reporter le problème du déficit à l’année prochaine, et nous proposons d’ores et déjà une solution pour un retour à une offre normale et même un investissement pour créer de nouvelles lignes de transports en commun : une augmentation du versement mobilité à 1,5 milliards pour les entreprises les plus riches d’Île-de-France.