Depuis 2020, de nombreux chantiers des jeux olympiques et paralympiques 2024 sont engagés afin de créer les installations nécessaires à l’accueil des millions de touristes, sportifs, et médias présents pour couvrir l’événement.
Ces Jeux Olympiques, les organisations syndicales et notre groupe, nous avons accepté de les accueillir à la condition du respect de la charte sociale signée en 2017 avec la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, FO et la CFTC.
C’est cette charte qui est censée garantir une démarche de développement humain et durable avec notamment son point numéro 8 précisant que le comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques doit faire respecter les normes internationales du travail et notamment le “travail décent” au sens de l’OIT auprès des sous-traitants et des fournisseurs.
Or, au mois de mars, 12 travailleurs sans-papiers ont été signalés sur le chantier du Village des Athlètes. Être travailleur sans papier, c’est la précarité de l’emploi sur des chantiers difficiles. C’est l’absence de respect des droits fondamentaux des travailleurs. C’est des abus de la part des employeurs qui refusent parfois même jusqu’à la pause toilette pour les employés. C’est l’absence d’allocations et de cotisations pour la retraite.
Nous pouvons dire merci à la CGT qui a permis la visite de l’inspection générale du travail sur les chantiers. Une visite qui a entraîné le recensement de ces 12 travailleurs sans-papiers, qui sont aujourd’hui régularisés grâce à cette procédure.
C’est grâce à la présence des organisations syndicales que ces personnes sont aujourd’hui sécurisées dans leur emploi.
Dès cet été, l’accélération du chantier du Village des Athlètes entraînera l’accueil de plus de 3000 ouvriers. Leur accueil doit s’effectuer dans des conditions dignes.
C’est pourquoi nous demandons que la Solidéo permette la tenue de permanences d’organisations syndicales et un affichage d’informations clair et accessible concernant l’accès aux droits.
Enfin, nous demandons également à l’Etat que tous les travailleurs sans-papiers soient régularisés.