La Ville de Paris compte actuellement 1751 boites aux lettres. Le problème c’est qu’elles sont inégalement réparties sur le territoire parisien. Une cartographie du réseau de boites aux lettres à Paris – que j’ai ici et que je peux vous communiquer si vous le souhaitez - montre bien que les arrondissements périphériques et les quartiers populaires sont bien moins équipés que ceux du centre de la capitale. À cette répartition inégale s’ajoute la question de leur suppression. En 6 ans, le Groupe La Poste a ordonné l’obstruction et la condamnation de 510 boites aux lettres à Paris. A juste titre, nous avons reçu de nombreuses alertes des habitant∙e∙s qui subissent ces fermetures… et ceci sans communication de la Poste. Nous avons questionné la Poste sur ce sujet, seulement les réponses ne nous semblent pas constituer des motifs acceptables.
- Il y a d’abord l’argument de la baisse du nombre de courrier papier. Seulement nombreuses et nombreux sont les parisiens qui ne peuvent pas envoyer de courriels, par manque de matériel ou de formation. On ne peut pas nier la fracture numérique qui existe à Paris, particulièrement dans les quartiers populaires, et qui justifie d’autant plus la présence du service public postal.
Je tiens par ailleurs à souligner l’incompréhension des riverain∙e∙s face à ces suppressions de boites aux lettres qui génèrent de nombreuses difficultés, particulièrement auprès des personnes âgées ou à mobilité réduite.
- L’autre argument porte sur la sécurité. La poste évoque en effet une recrudescence des vols de courriers en boite aux lettres pour justifier la condamnation de toutes celles qui ne pourraient pas être sécurisées pour « protéger le courrier des parisien∙ne∙s ». Si la question est liée à la vétusté de certaines boites, nous demandons à la Poste de remplacer ces boites aux lettres plutôt que de les condamner. Et afin de prendre la juste mesure des choses, nous demandons à ce que La Poste transmette un état des lieux des boites aux lettres parisiennes et des informations sur leurs nombreuses fermetures à Paris.