Alors qu’on affronte la plus grande crise du logement que le pays a connu depuis 70 ans, le gouvernement s’évertue à faire les poches aux pauvres et des cadeaux aux maires hors-la-loi, comme Christian Estrosi à Nice.
A l’heure où nous parlons, 1161 communes sont encore déficitaires vis-à-vis des 25% de logements sociaux qu’elles doivent proposer sur leur territoire. Pourtant, la priorité du gouvernement c’est de récompenser leur résistance sur 20 ans à la bonne application de la loi en intégrant les logements intermédiaires dans les 25% d’obligation. Des maires de droite qui par ailleurs indiquent de manière transparente qu’ils se protègent du logement social comme si celui-ci signifiait la dégradation du cadre de vie.
Au fond de quoi parle-t-on ? De loger des gens en s’assurant qu’ils ne soient pas livrés aux logiques spéculatives des propriétaires qui mènent à des hausses de loyers injustifiées, de la vacance et in fine du mal-logement et du sans-abrisme.
Pourtant, le gouvernement s’inscrit en faux face à cette logique et réserve ses coups pour les locataires en abaissant les dépassements des plafonds de ressource à partir du 1er €, soit des augmentations de loyers.
Et pour ceux qui auraient le privilège d’être un peu moins modeste : une expulsion du logement dès 20% de dépassement du plafond.
Au fond que fait le gouvernement ? Alors que, à l’heure où nous parlons, 5% des communes d’Île-de-France abritent 50% du parc social, le ministre organise et renforce la ségrégation sur le territoire et ce de concert avec les maires hors-la-loi.
En parallèle, il ne réserve le logement social qu’aux ménages les plus pauvres au mépris des objectifs de mixité sociale, pour mieux le stigmatiser ensuite.
C’est pourquoi en tant que majorité de gauche, nous appelons les parlementaires afin qu’ils s’opposent fermement à ce projet de loi, et nous sommons le gouvernement d’abandonner ce projet mortifère.