En octobre dernier, le Conseil de Paris adoptait à l’unanimité un voeu pour rendre hommage à Jina Mahsa Amini, cette jeune iranienne d’origine kurde qui était morte sous les coups de la police des moeurs iranienne. Son seul crime : une mèche qui dépassait de son voile alors qu’elle était en vacances avec ses parents.
L’unanimité du Conseil de Paris ne faisait que refléter l’onde de choc qui avait ebranlé le monde face à la mort de cette jeune femme qui aurait fêté ses 23 ans en juin : en Iran d’abord où sa mort a été le déclencheur d’un mouvement important de la jeunesse et des femmes pour réclamer l’égalité des droits, puis partout dans le monde.
Rendre hommage à Jina Mahsa Amini, c’est s’associer à cette lutte émancipatrice pour les droits des femmes partout dans le monde.
Jina Mahsa Amini trouve parfaitement sa place dans le 10è : ses origines kurdes la reliant à la communauté kurde de notre arrondissement, si lourdement endeuillé ces dernières années.
Mais elle trouve sa place dans le 10è surtout en s’inscrivant dans l’image que nous voulons donner de notre arrondissement avec vous, Madame la Maire : un arrondissement aux avant postes de la lutte féministe, un arrondissement où les femmes s’engagent fortement pour changer la société.
Aux côtés de Marielle Franco, de Dulcie September, de Leyla Soylemez, de Fidan Dogan, de Sakine Canciz mais aussi de Françoise Seligmann, de Madeleine Tribo’ati ou de Madeleine Braun, et bientôt malheureusement d’Emine Kara, Jina Masha Amini contribue à créer ce parcours de femmes militantes ayant fait progresser les droits des peuples, les droits des femmes, les droits sociaux que nous construisons avec vous Mme La Maire et avec vous, Mme Patrice et Mme Chiusano.
En donnant le nom du jardin Villemin, l’un des emblèmes de notre arrondissement, un jardin qui dans les années qui viennent va encore s’agrandir en étant ouvert sur le Canal Saint Martin, nous disons que nous poursuivrons notre lutte pour que plus aucune femme, de par le monde, ne risque sa vie pour uniquement défendre ses droits.
Nous continuerons ainsi à faire vivre la mémoire de Jina Mahsa Amini et de la lutte pour les femmes iraniennes : de premières actions sont d’ores et déjà en préparation pour septembre, qui marquera la commémoration de la première année de son assassinat.
Je vous remercie de bien vouloir voter ce bel hommage.