Bon je n’apprécie pas beaucoup le recours au terme « impact », je lui préfère un mot véritablement signifiant, comme les termes « utilité sociale et écologique », mais sur le fond, il s’agit bien, avec cette délibération, d’appuyer développement d’une économie « responsable » dans sa composante sociale et environnementale.
Ici, la Ville peut se féliciter d’accompagner des acteurs qui portent des projets vertueux, bien souvent novateurs, qui s’inscrivent sur le long terme pour améliorer la qualité de vie des parisiennes et parisiens. Surtout quand on sait que les structures ne parviennent pas, ou peu, à obtenir des financements plus classiques (telles que des aides à la création d’une entreprise, à l’emploi et la formation du personnel, au développement commercial etc).
L’ESS représente 10% de l’emploi à Paris, sans compter l’emploi généré par les entreprises d’utilité sociale. Ce chiffre est prometteur et nous rappelle à quel point le soutien des pouvoirs publics pour ces structures est cohérent et indispensable. Et permettez-moi de souligner que les effets vertueux dont nous parlons ne s’arrêtent pas à l’utilité sociale des activités créées, mais contribuent par ailleurs aussi à améliorer concrètement la situation des publics qui les mènent ou qui en bénéficient.
Je tenais, à ce titre, à saluer le travail de mes collègues Florentin Letissier et Anne Claire Boux qui participent au développement économique des quartiers populaires tout en permettant à des publics bien souvent marginalisés de retrouver une activité.
Pour accompagner les publics fragiles dans l’entreprenariat, le chemin est long : de nombreuses personnes se sentent illégitimes à créer leur activité, ou ont peur de se lancer, surtout lorsqu’elles ont vécu une période d’inactivité. C’est le sens du programme « parcours créateur » porté par l’association « L’académie des Ruches » que nous connaissons bien, qui a permis d’accompagner 37 demandeurs d’emploi en 2021 et qui ambitionne d’en accompagner 60 pour 2022. On retrouve aussi le programme « Les Audacieuses », d’une durée de 9 mois créé en 2016 à destination des femmes qui souhaitent entreprendre en relevant un défi social ou environnemental.
Voilà par ailleurs l’occasion de rappeler que les discriminations liées au genre sont encore trop présentes dans le domaine de l’emploi. En dépit d’une amélioration, seulement 1 entreprise sur 3 est fondée par une femme . Les start-up sont donc encore massivement aux mains des hommes (79%). Or justement, l’association Empow ‘her propose des accompagnements aux femmes et agit pour réduire cet écart [Selon la deuxième édition du baromètre réalisé par le collectif Sista, le Conseil national du numérique (CNNum) et le cabinet Boston Consulting Group (BCG].
Bon il y aurait encore plein de belles initiatives à citer mais le temps est compté Je dois dire toutefois, cher-e-s collègues, que cela fait du bien de parler de ces projets qui proposent un accompagnement concret aux personnes en difficulté, des projets qui tiennent compte des problématiques de territoire et qui sont pensés en tenant compte les enjeux sociaux et environnementaux.