Le 19 janvier dernier, le rectorat annonçait la suppression de 21 classes en primaire et de 5 classes en collège dans le 20ème arrondissement, dont 85% en REP. Les arrondissements les plus touchés par les suppressions décidées par le rectorat sont aussi les plus populaires, le 18ème, le 19ème et le 20ème arrondissement. Si la démographie parisienne globale fait qu’il y a moins d’élèves, cet argument est plus ou moins valable selon les arrondissements. L’Est parisien est, en tout cas, le moins touché et pourtant la zone où l’on constate le plus grand nombre de suppressions. Par ailleurs, la France étant le pays où le nombre d’élèves par classe est le plus élevé en Europe, cette situation pourrait être l’occasion, pour l’Education Nationale, de remédier à cette inégalité et favoriser les classes avec des effectifs restreints pour mieux accompagner les élèves. Mais non, au lieu de ça, le rectorat préfère maintenir des classes trop chargées et en supprimer.
Après deux rendez-vous en mairie avec la directrice académique de l’Education nationale et une forte mobilisation devant le rectorat de tous les parents et enseignants à l’occasion du Comité Départemental de l’Éducation nationale du 6 mars, la mobilisation a permis de gagner le maintien de cinq classes en primaire : Bretonneau, 4 Pierre Foncin, 38 Tourtille, 16 Riblette, et cité Champagne.
Mais le rectorat n’a rien cédé sur les collèges. Sont encore menacées de fermeture une 6ème à Lucie Faure, à Pierre Mendès-France, à Doisneau et à Besson et deux classes (6ème et 5ème) à Flora Tristan. De nombreuses écoles sont toujours mobilisées contre des fermetures de classes et la dégradation des conditions d’enseignement pour les élèves. Ce sont les écoles du 22 rue Olivier-Métra, 29 rue du Télégraphe, 2 rue Pierre-Foncin, 99 rue Pelleport, 16 rue Julien-Lacroix, 1 rue Levert, 97, 99 et 293 rue des Pyrénées, 36 rue Piat, 4 rue E. Reisz, 54 rue Planchat, 9 rue Tlemcen, 29 avenue Gambetta, 9 rue Lesseps et 91 rue de la Réunion.
Samedi 15 avril, un rassemblement devant le ministère des Finances a réuni de nombreux parents, élu.e.s et enseignants pour dénoncer les seules raisons économiques de ces fermetures et l’absence d’ambition pour l’avenir de l’éducation nationale.
Des nuits des écoles sont organisées chaque jeudi soir à partir de 18 heures dans les écoles et les collèges par les fédérations de parents d’élèves, et notamment la Fcpe, avec le soutien des équipes éducatives et des élu.e.s. Des projections, des débats autour de repas partagés montrent que nous sommes nombreuses et nombreux à être fier.e.s de notre école publique et à vouloir la défendre.
N’hésitez pas à rejoindre les évènements de la mobilisation sur https://www.facebook.com/PcfParis20/ et à signer la pétition https://touchepasamaclasse.fr/