Au 21ème siècle, les profiteurs de guerre ne sont plus seulement des marchands d’armes ou des transporteurs. A l’ère du numérique et du capitalisme de plateforme, nous pouvons les retrouver sur notre Google store.
En faisant une recherche de location sur Airbnb, Booking.com, Expedia ou TripAdvisor, nous trouvons des annonces telles que “maison de charme”, appartement “avec vue imprenable” ou encore des villas avec piscine.
Le problème, c’est que je ne parle pas ici de vacances sur la Côte d’Azur ou à New York. Ces locations sont situées sur des territoires volés aux Palestiniens en Cisjordanie, dont ils furent massivement et illégalement expulsés par Israël depuis 1967.
Qualifiées de crimes de guerre par la Cour européenne de justice, ces colonies sont aussi illégales aux yeux des Nations Unies, de l’Union Européenne et de la France - qui se doivent d’agir en conséquence.
Pour les dirigeants actuels d’Israël, le droit international importe peu. Pendant que le monde a les yeux rivés sur le génocide des Palestiniens à Gaza, les colons soutenu par l’armée israélienne intensifient leurs attaques contre les palestiniens en Cisjordanie
Avec un but : “enterrer l’idée d’un État palestinien” selon les mots de Bezalel Smotrich. Et les Cisjordaniens avec.
Entre octobre 2023 et juillet 2025, l’ONU a recensé 1 000 assassinats dont 202 enfants en Cisjordanie occupée, alors que les colons israéliens radicalisés sont encouragés dans leurs exactions.
Derrière le sang et le chaos, des habitations neuves fleurissent. C’est là qu’entrent en jeu les plateformes de location : pourtant épinglées une nouvelle fois en septembre par un rapport d’Amnesty International, elles n’ont cessé de proliférer dans les colonies : les annonces de logements ont bondi de 139 à 350 entre 2016 et 2025.
Les slogans d’Airbnb tels que “soyez chez vous partout” et “ne visitez pas, vivez là-bas !” n’ont jamais sonné aussi obscène. Mes chers collègues, agissons contre ce marché locatif illégal qui nourrit l’insoutenable.