Après 10 années de préparation des Jeux, nous pouvons faire le bilan pour la première fois. Qu’on se le dise : ces Jeux de Paris ont été une immense réussite populaire. Depuis plus de 10 ans les élus communistes de Paris se sont battus, d’abord pour que Paris soit candidate à l’accueil des Jeux, pour que les parisiennes et les parisiens bénéficient d’un héritage historique.
Le pari est réussi.
D’ailleurs, ces Jeux ont été historiques. Parce que Paris a mis à l’honneur son patrimoine et son histoire révolutionnaire et surtout parce que Paris a été à la hauteur pour inspirer le monde, pour transmettre ses valeurs de paix, de fraternité, d’inclusion et en somme de vivre-ensemble.
La cérémonie d’ouverture des Jeux, imaginée par Thomas Jolly en fut une illustration parfaite. Elle a fait hurler les haineux de ce gouvernement issu de la Manif pour tous et du RN qui est devenu son assurance vie. Rappelons-nous que Sébastien Chenu évoquait les travoleteries des JO et David Alphand les « références woke malvenues », quand près de 9 français sur 10 estimaient que la cérémonie était une réussite et quand le monde entier saluait une cérémonie époustouflante pour The Guardian et passionnant pour El Pais. Cette réussite populaire c’est la défaite de ces réactionnaires de tous bords qui surfent sur la haine de l’autre.
Durant ces Jeux, les athlètes du monde entier nous ont fait rêver. La mise en place d’épreuves sportives gratuites dans l’espace public a contribué à l’esprit de fête et à la création de vocations sportives chez les jeunes parisiennes et parisiens. Les fan zones déployées dans tous les arrondissements ont permis de démultiplier cet esprit de fête partout. Partout sauf dans le 7e arrondissement puisque Rachida Dati n’a pas voulu en accueillir.
Enfin, je rappellerai que notre collègue monsieur Szpiner estimait que le succès des Jeux était un désaveu pour notre politique.
Au contraire, je crois que ça démontre à quel point nos choix politiques, de piétonisation, de végétalisation, de reconquête et de pacification de l’espace public ont été plébiscités tant durant ces jeux que dans les urnes tandis que vous allez de débâcles électorales en débâcles électorales. Imaginez ces Jeux Olympiques avec la droite en responsabilité. Une ambiance morose et une cérémonie d’ouverture aux valeurs rances.
Comme je le disais, ces Jeux ont créé des vocations chez les plus jeunes. Il est donc temps que l’Etat réinvestisse le sport en doublant les crédits qui lui sont alloués et qu’il embrasse une politique qui va à rebours de l’abandon de la culture sportive à l’école. Ces nouveaux financements sont nécessaires si l’on souhaite donner les moyens aux associations sportives de répondre aux demandes d’inscription et de pratique entraînées par les Jeux.
Mais cette demande, il faut aussi l’accompagner, car trop souvent l’inscription est trop coûteuse pour les familles des classes populaires, et je pense notamment aux cas des familles monoparentales dont nous débattrons dans le cadre de la délibération du groupe « Paris en Commun ».
C’est pourquoi, l’objet d’un de nos vœux, c’est de proposer que la Ville travaille avec les clubs sportifs sur une tarification de leur cotation sur la base du quotient familial et qu’elle double également le financement du dispositif « Réduc’sports » ainsi que le montant proposé aux jeunes parisiennes et parisiens qui est aujourd’hui de 50€.
Bien sûr, l’Etat doit également être mis face à ses responsabilités et nous souhaitons qu’il augmente également le financement du dispositif « Pass-sport ». C’est nécessaire si nous souhaitons que la pratique sportive en club ne devienne pas un privilège réservé aux plus riches.
Il faut également réhabiliter tous les équipements sportifs qui peuvent l’être, en priorité dans les quartiers populaires. A ce titre, la ceinture verte et sportive, que les communistes portent depuis plusieurs années répond à ce besoin.
Plusieurs sites ont été identifiés, dans le 12e, le 14e et le 17e arrondissement notamment, sur lesquels nous pouvons, en surélevant, densifier le nombre d’équipements sportifs à Paris et amplifier les possibilités de pratiques sportives.
Paris, du fait de sa densité est le dernier département de France en terme d’équipement sportif par habitant. La ceinture verte et sportive est donc la meilleure des réponses à un problème majeur.
En plus de ces parcelles identifiées où les projets peuvent être lancés de suite, nous avons aussi une quinzaine d’autres adresses où ce principe peut être appliqué dès maintenant. Enfin en matière d’héritage sportif, n’oublions pas l’ouverture de nouveaux sites de baignades en Seine en plus des 3 sites d’ores et déjà prévus.
Nous devons nous réapproprier la Seine et permettre à toutes et tous de pratiquer une activité physique en « pleine » nature. Quel plus bel héritage que de renouer notre lien avec la Seine ? Rachida Dati pérorait à propos de notre choix d’investir 1 milliard 4 en prétendant que la Seine n’était pas baignable. C’était soi-disant impossible. Souffrez qu’on l’ait fait.
Pour finir mes chers collègues, l’accueil des Jeux n’a pas été de tout repos. Et cette réussite c’est aussi le fait des milliers de travailleurs mobilisés au quotidien. Notamment ceux de la fonction publique qui méritent la plus grande gratification quand Michel Barnier lui promet au contraire des licenciements.
Car on l’a vu, la fonction publique a non seulement prouvé sa robustesse après des années de saignées de la part des gouvernements libéraux, mais elle a également prouvé sa capacité d’excellence lorsqu’on consent à y mettre les moyens nécessaires. Le sentiment de sécurité on le doit notamment aux nombreux policiers municipaux qui assuraient la sécurisation des zones de festivité et qui assuraient une présence de proximité pour assurer la tranquillité publique.
Cette sérénité doit impérativement être l’un des héritages des Jeux. On ne peut que se féliciter de voir que la Ville s’apprête à proposer 230 postes d’agents d’accueil et de sécurité à tous les agents de sécurité privés, notamment ceux qui ont travaillé durant les JO.
La sérénité on la devait également une doctrine de l’usage de la force qui s’imposaient aux gendarmes et à la police nationale présente dans les rues. Le Parti communiste le dit depuis bien longtemps la clé, c’est une police de proximité, présente dans la rue, voilà ce qui rassure et met fin au sentiment d’insécurité dont les classes populaires sont les premières victimes. Pour la droite la doctrine c’est moins de flics, mais armés jusqu’aux dents !
La Ville s’est engagée, désormais c’est l’Etat qui va devoir maintenir cette présence dans les rues et ce contact police-population pour assurer la sûreté publique. Mais Bruno Retailleau bien que sa promesse soit le retour de « l’ordre », s’inscrit dans un gouvernement qui promet avant tout des coupes budgétaires massives.
