Lors de la dernière Nuit de la solidarité, 3 507 personnes sans solution d’hébergement ont été recensées à Paris, confirmant l’aggravation de la crise. Le manque de places d’urgence, combiné au non-respect par l’État de son obligation d’hébergement inconditionnel, rend indispensable l’action de Paris pour protéger les familles en détresse.
Dans ce contexte, la Ville de Paris a engagé la transformation de l’ancienne école Verneuil, dans le 7ᵉ arrondissement, en Site de Mise à l’Abri Provisoire (SMAP). Ce lieu, qui accueillait déjà un SAS géré par l’association Equalis, a permis de mettre à l’abri jusqu’à 50 personnes.
Sa fermeture temporaire en juin 2025 visait à réaliser des travaux pour porter sa capacité à 75 places et l’intégrer à l’objectif municipal de création de 1 000 places d’hébergement supplémentaires.
Ce projet participe au nécessaire rééquilibrage territorial de l’offre de solidarité, particulièrement dans un arrondissement où les équipements sociaux sont rares et constamment combattus par la maire Rachida Dati. Rachida Dati qui fait de la chasse aux SDF un axe de sa campagne médiatique abjecte et qui se donne pour objectifs de virer tous les sans-abris de Paris ainsi que de s’attaquer aux associations comme Utopia 56 qui leur viennent en aide.
Donc, les 75 places prévues à Verneuil permettront d’accueillir des familles cherchant refuge à Paris et dans le même temps d’éviter la mobilisation de gymnases au détriment des usagers.
Pourtant, malgré une délibération adoptée au Conseil de Paris d’octobre 2025 qui prévoyait une subvention pour les travaux, le site pourrait être confié à une autre association pour un tout autre usage, remettant en cause l’ambition initiale de mise à l’abri.
Afin de garantir la continuité de la politique de solidarité de la Ville, nous proposons que Paris confirme et poursuive la création du SMAP Verneuil, et réaffirme son engagement en faveur d’un hébergement d’urgence réparti équitablement sur l’ensemble du territoire, y compris dans les arrondissements de l’ouest parisien.
