Partout, les prix explosent. Nous constatons tous aujourd’hui l’inflation des prix des matières premières, et l’attaque qu’elle représente contre le pouvoir d’achat des Français et des Parisiens.
Plus 10% sur l’huile, plus 10,9% sur la farine, plus 15,3% sur les pâtes, plus 11,3% sur la viande surgelée : tous les produits de première nécessité sont aujourd’hui frappés de plein fouet. Et cette hausse s’ajoute à l’explosion des prix du gaz et des carburants que touche nos concitoyens depuis plusieurs mois.
Avant même la guerre en Ukraine et le COVID, plus d’un Français sur 5 n’avait pas les moyens de manger cinq fruits et légumes par jour. Concernant les étudiants, le constat était déjà dramatique : plus d’un sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté et 74% d’entre eux déclaraient avoir des difficultés financières les empêchant de se nourrir correctement.
A Paris, nous n’avons pas attendu l’inflation pour agir. Dès 2016, nous avons ouvert notre première halle alimentaire dans le 10e arrondissement, et d’autres ont suivi depuis. A l’époque, 84% des Parisiens considéraient que le principal frein à l’achat du bio restait son prix. C’est pourquoi il était urgent de le démocratiser.
Depuis, les événements ont justifié la mise en place de ce dispositif.
L’explosion du nombre de scandales alimentaires ces derniers mois et les contaminations qui ont parfois eu des conséquences mortelles sur les publics les plus précaires et en particulier les plus jeunes doivent nous pousser à accélérer nos actions, comme nous le faisons dans le cadre du plan alimentation durable. L’alimentation est une question de santé publique.
C’est pourquoi nous proposons que des halles alimentaires soient mises en place dans chacun des quartiers prioritaires de la Ville lorsque c’est possible, et qu’une étude soit lancée concernant la possibilité de création d’une légumerie et d’une conserverie municipale.