Madame la maire, mes chers collègues,
La guerre écrase les peuples. Toujours et encore. Elle écrase aujourd’hui le peuple ukrainien sous la mort, le chaos et l’exil. Elle étouffe aussi les progressistes russes qui contestent le régime autoritaire et brutal de Poutine.
Mais elle pèse aussi sur d’autres peuples du monde. Je pense notamment au risque de pénurie alimentaire dans les pays, notamment d’Afrique du Nord qui dépendent fortement du blé ukrainien.
Mais la guerre se fait aussi et déjà ressentir en France. Particulièrement sur les catégories populaires. Je pense notamment à la flambée des prix de l’énergie.
Nous avons vu des stations parisiennes où l’essence dépassait 2€50 le litre. Certains s’en réjouissent. Ce n’est pas notre cas.
Car je pense à tous ces salariéEs qui doivent prendre leur voiture, ces soignants, ces ouvriers, ces enseignants à tous ces premiers de corvée. Bientôt cela leur coûtera plus cher de travailler, que de rester chez eux ! Nous refusons cette saignée et proposons la mise en place de la gratuité *provisoire* des transports publics, financée par l’État.
Pour la financer, l’argent est là, et bien là : il se trouve chez les profiteurs de guerre, ou profiteurs tout court. Il serait insupportable de voir les dividendes ruisseler sur les actionnaires d’Engie ou Total. Nous proposons un impôt de guerre exceptionnel sur ces géants des hydrocarbures. A reverser par exemple pour l’accueil des réfugiéEs.
Mais le problème sur l’énergie est plus structurel. Le gaz, l’électricité, l’essence, tous les tarifs flambent. L’électricité est essentiellement produite par l’électronucléaire et l’hydraulique. L’essence n’a aucunement besoin de gaz pour être produite. Le gaz en France dépend à moins de 17% de la Russie. Alors pourquoi ça flambe ?
Parce que l’énergie est devenue un marché dérégulé. Il nous semble urgent de revenir à l’inverse à une régulation des tarifs de l’énergie. Ils existaient avec les tarifs régulés, qui sont en voie d’extinction du fait des politiques libérales. Il est urgent d’en sortir et de contrôler les tarifs de l’énergie. Et nous plaidons aussi pour la création d’un pôle public de l’énergie qui permettrait la maitrise publique sur ce bien commun.
Toutes ces propositions font l’objet d’un vœu rattaché que nous lions à ce débat.