Les groupes de niveaux tout d’abord, sont une attaque contre l’égalité républicaine.
Ils sont largement dénoncés par les enseignants, les directions, les parents d’élève. La recherche l’a montré : les groupes de niveaux sont, au mieux, inutiles, surtout, nocifs pour les élèves en difficulté. C’est une école de la ségrégation, une école du déterminisme social, que ce projet met en place. L’agenda En marche est réactionnaire.
Cerise sur le gâteau, les moyens humains ne sont pas là. Les groupes vont donc provoquer la suppression d’une heure de cours, et la suppression de dispositifs essentiels comme les demi-groupes de langue ou de science.
Ce projet est nocif, et doit être retiré.
Du déterminisme social aux établissements privés, il n’y a qu’un pas.
Nous savons que l’académie de Paris est la plus ségrégée de France. A cause des établissements privés qui sont tous des mauvais élèves de la ségrégation.
Le privé sape la mixité sociale qui devrait être chère à tout républicain.
Et il augmente en proportion. Essentiellement parce qu’il draine des élèves non-parisiens. Si rien n’est fait, le privé risque de peser pour plus de 50% des collégiens d’ici à 2034. Et près de 95% des élèves des CSP+. Les chiffres des différents sociologues convergent.
Nous devons agir. Et fortement.
Un moyen d’action incontournable est la baisse relative du privé. Nous demandons donc que des postes et des classes soient transférées du privé au public.
Nous estimons le chiffre à 50 postes pour l’an prochain. Pourquoi ? Le privé pèse 31% des élèves de la maternelle aux lycées. Le gouvernement tente de supprimer 300 postes, qui aurait être donc 100 pour le privé et 200 pour le public. Le chiffre de 50 vise à ré-équilibrer. Bien sûr, nous demandons la suppression des suppressions de postes.
Mais en attendant, la jauge de 50 postes à transférer du privé vers le public nous semble être le bon ordre de grandeur, légitime et juste.