“Catastrophe”, “désastre”, “échec” : ces qualificatifs ne décrivent pas le résultat du match de la finale de la Ligue des Champions qui s’est tenue ce weekend, mais bien l’organisation de la sécurité de cet événement. Plus de 90 000 supporters étaient présents ce samedi à Paris, au stade de France comme au sein des Fan Zones mises en place pour l’occasion.
Le résultat, nous le connaissons : des débordements au Stade de France, des policiers débordés, des touristes et des enfants violentés. Un véritable fiasco international pour la France et pour Paris. Cette désorganisation nous inquiète, car notre capitale doit accueillir la Coupe du monde de Rugby en 2023, puis les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024.
C’est l’objet de notre vœu. A l’été 2024, ce ne sont pas quelques dizaines de milliers de supporters que nous devons accueillir, protéger, sécuriser, mais bien 10 millions de personnes.
Aujourd’hui, en plus des forces de police nationale et de gendarmerie, plus de 35 000 agents de sécurité seraient nécessaires pour organiser la sécurisation des différents événements.
Or nous n’avons pas ces forces. Si les JO avaient lieu demain, seuls 13 000 agents de sécurité pourraient être pourvus par les sociétés de sécurité privée. Soit un manque de 22 000 agents qui feraient défaut. Face à ce manque, il est proposé de lancer une formation spéciale, accélérée, comprenant beaucoup moins d’heures que la formation initiale. Cette proposition ne répond ni aux exigences de savoir-faire en termes de sécurité, ni à l’exigence d’attractivité de l’emploi.
Il existe pourtant des solutions.
C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui qu’un bilan de l’état de préparation du dispositif de sécurité prévu pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 soit présenté au Conseil de Paris. Nous souhaitons également que soient favorisés les parcours d’insertion en lien avec les métiers des JOP 2024, notamment ceux liés à la sécurité.