Nous saluons ces subventions destinées à des associations ô combien essentielles. Les locataires parisiens sont frappés par plusieurs crises qui se superposent et aggravent leur situation parfois déjà très précaire.
Des crises liées à la concentration de la propriété, au développement des meublés touristiques et un accès au logement rendu difficile par des propriétaires peu scrupuleux et un marché inéquitable, mais aussi la crise liée à l’inflation sur l’énergie, l’inflation sur les produits alimentaires, entre autres, poussent certains locataires dans des situations d’impayés inédites.
Ces assos font valoir les droits des locataires, et nous nous devons de les soutenir. Nous souhaitons tout de même souligner particulièrement l’action de l’ADIL 75 et sa lutte contre les expulsions locatives. Un phénomène annuel, qui nous guette aujourd’hui plus que jamais à quelques jours de la fin de la trêve hivernale dans un contexte d’inflation exceptionnel et unique au 21ème siècle.
Dans son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France, la fondation Abbé Pierre nous apprend que 1 210 000 personnes locataires étaient en situation d’impayés de loyers ou de charges et donc susceptibles d’être expulsées au cours de son enquête. C’est un chiffre qui, sans trop m’avancer et au regard de la crise que nous traversons, a dû croître depuis.
Soulignons l’action de Paris qui déploie plusieurs dispositifs et mobilise ses équipes pour accompagner les ménages et prévenir la constitution de dettes locatives : le fonds de solidarité pour le logement, l’intervention des services sociaux de proximité du CASVP et l’équipe sociale de prévention des expulsions de la DSOL.
Cependant, a cette crise s’ajoute une politique de classe particulièrement hostiles aux classes populaires, celle du gouvernement macroniste dans le cadre de la loi Kasbarian, dite loi anti-squat, qui affaiblit les protections des locataires ayant des impayés et accélère les procédures d’expulsion.
Le groupe communiste estime qu’il est nécessaire que la Ville de Paris anticipe cette situation inédite et émet le vœu qu’elle interpelle le gouvernement sur le risque d’augmentation des expulsions locatives suite à la fin de la trêve hivernale ainsi que le Préfet de police pour demander qu’aucune expulsion locative n’ait lieu à Paris pour les locataires de bonne foi sans solution immédiate de relogement.