Madame la Maire, mes chers collègues, Chers Olivia Polski, Jean-Luc Romero Michel, Lamia El-Aaraje, et Hélène Bidard dont je salue le travail en matière de lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité.
On le sait, initialement, ce plan s’impose à Paris par loi pour ce qui concerne ses agents, donc simplement en tant qu’employeur. Mais Paris, parce qu’elle est à gauche, est toujours plus vigilante et ambitieuse en matière d’égalité. C’est ce pourquoi elle a amplifié l’ambition du plan en l’élargissant à l’ensemble de ses politiques publiques.
On doit souligner la pertinence de ce plan, enrichi par rapport à sa première version, parce qu’il s’appuie en premier lieu sur la lutte contre les stéréotypes de genre et les discriminations dès le plus jeune âge. Je pense notamment aux ressources mise à disposition dans les écoles en matière d’égalité filles-garçons et celles centrées sur la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes comme le racisme et l’antisémitisme.
En y consacrant des temps périscolaires, la Ville fait plus que l’Etat sur ses domaines de compétences pour traiter les stéréotypes et les inégalités qui en découlent à la racine.
Enfin vous le savez, les communistes sont particulièrement porteurs de propositions en matière d’égalité. En matière d’égalité femme-homme, je pense notamment à l’action de ma collègue Hélène Bidard depuis des années maintenant.
Le violentomètre largement distribué permettant une large sensibilisation aux comportements problématiques. Mais aussi les safes zones déployées pendant les Jeux Olympiques de Paris et qui doivent désormais impérativement être généralisées à tous les grands évènements qui se déroulent sur notre territoire.
Je pense aussi à la mobilisation d’Hélène Bidard, de Jacques Baudrier et du groupe communiste dans un combat compliqué : celui de proposer des solutions d’hébergement puis de logements pour les femmes victimes de violences conjugales dans le contexte de crise du logement et de désintérêt de l’Etat pour toutes ces questions qui sont de son ressort.
Nous avions déposé un vœu à ce sujet et nous savons à quel point la lutte est difficile à mener. Mais nous nous battrons – notamment grâce au Compte Foncier Logement qui nous permet de produire des logements sociaux - pour que toutes ces femmes puissent bénéficier de ces droits pour se reconstruire.
Nous nous félicitons d’ailleurs de l’inauguration, en compagnie de Emmanuelle Pierre-Marie et de Léa Filoche, d’une nouvelle résidence de 35 logements pour les femmes et les familles monoparentales ayant vécu des violences conjugales ou intrafamiliales dans le 12e arrondissement de Paris il y a quelques jours.
Sur la question du handicap, là encore, dans le cadre de Conseil nous avons déposé un vœu afin que le réseau de métro parisien et ses bouches puissent être 100% accessibles au plus vite. Ce qui nécessite un investissement massif sur lequel l’Etat et la Région ne peuvent pas continuer à tergiverser. Parce que c’est un droit à la mobilité qui est refusé aux personnes porteuses de handicap et qui est facteur d’exclusion et d’isolement. Enfin nous saluons la volonté de la Ville d’adapter ses services et équipements et d’intégrer cette notion dans son cahier des charges dans le cadre de la commande publique. Ca détonne avec l’Etat et notamment Michel Barnier qui a très vite enterré la notion d’héritage des Jeux Paralympiques, notamment en ne voyant même pas la nécessité de proposer un ministère dédié au handicap lors de la présentation de son gouvernement.
Ce plan, comme je le disais, à l’origine s’adresse à l’origine à la Ville comme employeur. Et sur ce champ de compétence, la Ville peut se targuer de réduire chaque année un peu plus les écarts de rémunération entre femme et homme comme en témoigne le Rapport Social Unique 2023. L’écart salarial entre hommes et femmes est de 4.76% en 2023 contre 6.21% en 2019.
Dans l’esprit de favoriser l’articulation entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale, nous avions déposé un vœu relatif au congé deuxième parent. Car on le sait, l’une des principales inégalités que subissent les femmes commence dès l’arrivée du bébé.
Instaurer un congé deuxième parent, serait une avancée sociale sans précédent pour les agents parisiens et en chaîne pour tous les agents de la fonction publique territoriale et les salariés du privé, qui pourront espérer bénéficier d’un tel congé à terme. C’est une avancée sociale pour toutes les femmes de ce pays discriminées à l’embauche en raison du prétendu « risque maternité » qui freine les employeurs.
Et c’est bien évidemment nécessaire pour toutes les femmes en tant que mères pour les premières semaines de maternité. Car c’est dans ces premières semaines que se forgent chez l’enfant les représentations du monde, du rôle de la mère et du père et par extension des stéréotypes concernant les garçons et les filles, les hommes et les femmes... C’est également à ce moment que se joue le partage des tâches de la parentalité qui, dans la majorité des cas, est défavorable aux femmes.
Enfin, l’inclusion en matière de handicap et la lutte contre les stéréotypes de genre, ça se joue aussi dans le sport. Avec les exploits des athlètes françaises et des athlètes engagés dans les compétitions paralympiques, on se doit d’être à la hauteur.
Mon collègue Ian Brossat l’a rappelé dans une précédente intervention, Paris est le département le moins bien loti en matière d’équipements sportifs par habitant.
Notre groupe défend le principe d’une ceinture verte et sportive qui permettra de démultiplier le nombre d’équipements et de pratiques chez les parisiens et parisiennes. Désormais, employons-nous pour que cette ceinture verte et sportive soit des plus exigeantes en matière de handicap et de pratique féminine. Car le sport, est trop souvent l’apanage des hommes alors qu’il doit absolument devenir un droit pour toutes et tous.