La Direction générale des finances publiques, ou DGFIP pour les intimes, joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de l’État. Elle ne se contente pas de gérer l’impôt sur le revenu, mais s’occupe également de la collecte de la TVA et de la lutte contre la fraude fiscale – fraude bien plus coûteuse pour nos finances publiques que la fraude sociale, faut-il encore le rappeler. En somme, la DGFIP est un pilier du contrat social, dans un contexte où le consentement à l’impôt devient de plus en plus difficile à défendre.
Alors oui ! La DGFIP souffre d’un déficit de sympathie, de visibilité entretenue par une direction acquise aux dogmes ultra-libéraux. Convaincus du fait qu’il faut dépecer nos services publics : et là-dessus, elle a les coudées franches. Avec en injonction aux agents, dégouter les usagers de l’accueil physique. Ils ferment les accueils du matin, puis les centres, ce qui congestionne les centres qui restent, ils ne remplacent plus les agents qui partent à la retraite, les recettes ne peuvent plus être récoltées….
Et ce sont toujours les mêmes qui paient. Car étrangement, c’est en majorité dans l’est parisien que les centres ont été réduits à peau de chagrin. A titre d’exemple, dans le 19ème, il n’y en a plus qu’un. Les agents sont remplacés par des vacataires précaires, les départs à la retraite ne sont pas remplacés et le mal-être au travail augmente. A cela, on nous rétorque que les outils comme les chatbot viendront en appui.
À cela s’ajoute un mépris manifeste envers les usagers et les élus locaux. Les maires d’arrondissement ne sont même plus informés des fermetures à venir. Et pourtant, ce qui se profile est alarmant : une réduction drastique des agences parisiennes, passant de 25 à 12 d’ici 2028, accompagnée de suppressions massives de postes. Depuis 2010, Paris a déjà perdu 37,5 % de ses effectifs.
Les conséquences sont lourdes pour les citoyens. Ces centres sont indispensables, ne serait-ce que pour délivrer des documents comme les attestations de non-imposition, essentiels pour ouvrir des droits. Je pense aussi à la situation du 20e arrondissement, où nous nous battons pour la réouverture de l’accueil « amendes » à Paganini, rue Maryse Hilsz.
Nous devons continuer à lutter pour préserver ces centres, car ils incarnent un service public de proximité dont les habitants de nos quartiers ont un besoin vital. Restons mobilisés. Je vous remercie.