Communistes Paris

Dispositif Paris jeunes vacances

Le dispositif Paris jeunes vacances rencontre chaque année un grand succès auprès des jeunes parisiennes et parisiens. Et pour cause, ce dispositif répond à un enjeu fondamental : le droit aux vacances.

Le droit aux vacances est essentiel à l’émancipation des individus. La bourgeoisie l’avait bien compris en organisant ses vacances de longue date. Les classes travailleuses ont dû attendre le front populaire de 1936 pour rentrer réellement dans l’ère des vacances et pouvoir profiter pleinement de moments enrichissant et structurant. Nous sommes certes des producteurs mais aussi des individus, n’en déplaise au patronat qui ne cesse de vouloir revenir sur les vacances. D’ailleurs je soulignerai que c’est la gauche qui, forte de son engagement en faveur du droit aux vacances, a mis en place la 5ème semaine de congés payés en 1981. En 1998, il a été reconnu comme un droit fondamental dans la loi de lutte contre les exclusions. C’est pourquoi ne pouvoir y accéder, c’est creuser les inégalités.

Entre le droit formel et le droit réel, il y a toujours une différence structurelle. En 2023, près de 38% des jeunes de moins de 25 ans ne sont pas parti·es en vacances. A paris, ce sont plus de 30 000 jeunes Parisien·nes ne sont même jamais parti·es en vacances, d’après l’étude de Vacances Ouvertes de 2023. La cause de tous ces constats c’est la situation financière dans laquelle se trouve ces jeunes. Pourtant les vacances sont essentielles. En plus de leur ambition émancipatrice, les vacances permettent de sortir de quotidien, de découvrir de nouveaux environnements, de se découvrir et découvrir les autres. Sans vacances, toutes ces personnes passent à côté de moments essentiels dans leur construction.

C’est pourquoi, pour que ce droit s’applique à tous, il est impératif d’avoir des moyens financiers qui rendent effectif. Hélas, l’acteur qui fait défaut c’est incontestablement l’Etat. En effet, il porte une responsabilité dans les inégalités d’accès aux vacances notamment en diminuant de manière conséquente les aides publiques destinées aux personnes et son soutien au mouvement associatif. Mais je tiens à rappeler qu’il s’agit bien là d’une volonté. Les fonds existent mais ils sont davantage fléchés vers les ultras riches, les aides aux entreprises ou autres avantages fiscaux à destination des plus riches.

Mais il n’y a pas de fatalité et certaines collectivités comme Paris ont pris le sujet à bras le corps avec l’appui des élus communistes qui se battent depuis toujours pour permettre à tout le monde de partir en vacances. D’ailleurs je rappellerais que les élus et les villes communistes ont toujours favorisé le départ en voyage des habitants de leurs communes à travers des subventions ou la mise à disposition de leur patrimoine immobilier. A paris, le groupe communiste et citoyen a déjà eu l’occasion mener la bataille des vacances avec le renforcement des moyens des « vacances arc-en-ciel ».

Avec le dispositif Paris jeunes vacances, nous sommes fiers et Paris peut s’enorgueillir de proposer des solutions aux jeunes en difficulté. Mais son succès appelle à un développement au-delà de ses capacités actuelles afin qu’il soit mieux adapté aux retours de terrain.

Plus précisément, le volet « vacances collectives et encadrées » qui a permis de faire partir 93 jeunes en 2024. Les retours de terrain nous disent que les jeunes ont grandement apprécié ce type de séjour et déplorent qu’ils soient trop courts. Ils ont émis le souhait que les prochains séjours puissent être plus longs. En cohérence avec ce que nous avons toujours porté, il apparaît essentiel de subventionner davantage ce volet afin de rallonger les séjours. Je noterai que ces retours de terrain nous rappelle que les luttes menées pour le droit aux vacances sont essentielles et portent leurs fruits.

Quant au volet « vacances en autonomie », la délibération propose que la proportion de jeunes ni en emploi, ni en étude, ni en formation de 16 à 25 ans sera désormais prise en compte dans la répartition des aides par arrondissements à la place des effectifs scolaires du 1er degré et des collèges publics situés en zone prioritaire, qui étaient peu pertinents au regard de la tranche d’âge du dispositif (16-30 ans). Nous ne pouvons que soutenir ces changements qui permettront de mieux adapter Paris jeunes vacances à la fois aux réalités de terrain et de son public.

J’en terminerai par rappeler que l’intérêt pour ce dispositif et la volonté de l’adapter et le faire évoluer sont des marqueurs de gauche. On imagine que pour la droite qui veut faire un comité de la hache à Paris, c’est une action « inutile ». Je préciserai donc qu’elle est inutile au capital. A l’inverse, avec les élus communistes, nous affirmons et défendrons ce droit aux vacances. Nous le rendons possible. Nous le rendrons possible à l’avenir. C’est pourquoi nous voterons en faveur de cette délibération.

Jean-Noël
AQUA

Élu du 13e arrondissement au conseil de Paris

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