Permettez-moi de rapporter ici l’étonnement des nageurs parisiens, qui se sont retrouvés devant les portes closes de l’espace sportif Pailleron début septembre alors que la gestion venait d’être confiée à la société Vert Marine.
La convention de délégation de service public prenait pourtant effet le 1er septembre : le contrat passé avec la Ville n’a pas été respecté par le délégataire. L’ouverture de la piscine n’a eu lieu que 8 jours plus tard, suite à une forte mobilisation des élus et habitants.
Cette fermeture pose la question de la continuité du service public et notamment pour les établissements scolaires et les clubs qui n’ont pas pu reprendre les cours, et qui n’ont reçu aucune explication. La Ville de Paris est la moins bien dotée en m2 de nage par habitant sur le territoire francilien. Les 39 piscines parisiennes comptent en moyenne 190 000 usager.es par piscine alors que celles-ci ont été construites pour en accueillir 120 000. Imaginez si certaines d’entre elles se mettent à fermer à chaque difficulté …
Ces dysfonctionnements attestent des limites de ce modèle de gestion et nous oblige à questionner ce modèle économique précaire.
Nous ne pouvons entendre l’argument donné par Vert Marine, relatif à l’augmentation du prix des fluides. Tous les équipements sportifs sont concernés, ils n’ont pas fermé pour autant.
Cela montre bien que seule la maitrise publique de certains équipements publics ou services publics permettent de répondre aux besoins des parisiennes et de parisiens.
Nous portons donc un vœu qui demande à ce que La Ville de Paris dresse un État des lieux des DSP à Paris et fasse une présentation devant la 1ere commission du Conseil de Paris.