Vous connaissez notre position sur le développement du Quick Commerce et de ses dark stores.
Le quick commerce s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons observé et prédit au sujet des plateformes de travail de type Uber et Deliveroo. Alors oui, au moins une partie des livreurs est salariée, mais quel salariat ? Cadences infernales, mise en danger sur la route en raison des contraintes de temps, absence du respect des règles en matière de travail de nuit et j’en passe. Et puis de toute façon, en bout de chaîne, on retrouve les mêmes travailleurs indépendants et des travailleurs sans papiers... comme l’a dit le représentant du Préfet de police.
La promesse d’être livré pour pas cher depuis son canapé n’est pas seulement déplorable pour les conditions de travail et de rémunération des livreurs. C’est aussi une catastrophe pour l’environnement en raison de l’énorme gâchis alimentaire dont elles sont à l’origine, et une catastrophe en matière d’urbanisme, de sécurité et de sérénité de la ville, de diversité commerciale et de vie de nos quartiers.
Je le redis, le travail d’EmmanueL GREGOIRE a été remarquable pour lutter contre ces sociétés nocives. Et nous ne pouvons alors que regretter cette très curieuse décision du Tribunal Administratif qui qui met tant à mal ce qui a été entrepris par la Ville. COMMENT peut-on qualifier ces modèles toxiques d’intérêt général !
Surtout, je rejoins mon collègue Thomas Chevandier : l’État doit prendre ces responsabilités et ne plus laisser les Collectivités Territoriales seules face à ce phénomène. Alors, on connait l’appui que le gouvernement a su donner aux plateformes, c’est désormais de notoriété publique.
Mais il est temps d’agir enfin au nom l’intérêt de général pour empêcher l’implantation de ces entrepôts qui balafres nos quartiers, exploitent les travailleurs, et insupportent les riverains, et va à rebours de l’impérative de sobriété écologique. Il est temps que des poursuites soient engagées et des contrôles renforcés afin que les dark stores respectent le droit, comme tout le monde, du PLU au droit du travail.
Ces entreprises prônent l’instauration « d’économie de la flemme » inégalitaire, avec des consommateurs enfants gâtés d’un côté, et des travailleurs maltraités de l’autre.
Et bien il faut le dire, de cette société-là, on en veut pas !