Dans un contexte de crise du logement sans précédent, où 350 000 personnes sont sans domicile et où 2,7 millions de ménages sont en attente d’un logement social… le projet de loi de finances prévoit le gel des APL et leur suppression pour les étudiants étrangers hors UE et non boursiers.
Cette mesure toucherait près de 300 000 jeunes, majoritairement précaires, pour qui ces aides constituent souvent la seule aide publique accessible, représentant environ 200 euros de moins par mois. Alors que Paris reste la ville universitaire la plus chère de France, avec un coût de vie moyen de 1 626 euros mensuels et des loyers dépassant 700 euros, cette suppression aggraverait des situations déjà fragiles, elle les pousserait vers davantage vers le mal-logement, l’endettement et cela ne fera qu’allonger les queues à l’aide alimentaire.
De plus, cette mesure austéritaire introduit de fait une préférence nationale dans l’accès au logement, dans un contexte où les étudiants étrangers sont déjà isolés, sans solution de repli familial et victimes de frais d’inscription différenciés donc plus élevés. Pourtant ces étudiants contribuent pleinement à la recherche, à l’innovation et au rayonnement international du pays.
Cette mesure, couplée aux augmentations des coûts des demandes de titre de séjour et naturalisation, représente un pas de plus vers l’instauration d’une politique raciste compatible, soluble voire indistinguable du projet défendu par le Rassemblement national.
Nous demandons donc que la Ville de Paris interpelle le Gouvernement pour renoncer à cette suppression, pour soutenir au contraire une politique d’aide ambitieuse contre la précarité étudiante, quelle que soit la nationalité, et qu’elle signe la pétition « APL en danger » portée par la Fondation pour le Logement. Paris et ses conseillers doivent refuser toutes les politiques racistes et le gouvernement doit cesser de prendre cette pente très dangereuse. Je vous remercie.

