Chaque année à Paris nous perdons 8 000 appartements dans le parc locatif privé. On est arrivé à un stade de 300.000 logements inoccupés.
Cette hausse elle est due à la multiplication des meublés touristiques et des résidences secondaires qui traduisent une concentration de la propriété et surtout une explosion des inégalités et la rapacité des multipropriétaires.
Ces derniers mois nous avons pu bénéficier de bougées sur la régulation des meublés touristiques. D’abord par l’adoption d’un règlement européen puis par une avancée législative qui a favorisé les contrôles des annonces illégales et limité le nombre de nuitées de mise en location. Le phénomène AirBNB a frappé toutes les villes attractives de la planète et asséché tout autant de parcs privés.
Désormais nous nous attaquons au co-living, nouvelle machine à cash des investisseurs, qui vient amplifier la crise du parc privé. Mais au fond, voilà à quoi nous mène la main invisible du marché. C’est la loi du plus fort, celle qui laisse les plus précaires sur le carreau et qui permet à ceux qui ont le plus de moyens de s’emparer du gâteau.
Mais cette crise du logement privée elle n’est pas propre à Paris. Elle est européenne si ce n’est mondiale.
Amsterdam qui fait face à une grave crise du logement et qui compte environ 10.000 logements vacants met en place à partir du 1er janvier 2026 un permis de résidence secondaire. Soit une réglementation très restrictive sur les logements vacants et les résidences secondaires pour protéger les résidences principales. Seule trois raisons permettront de disposer d’un tel permis, elles seront professionnelles, médicale ou à destination des aidants.
C’est pourquoi, inspirés par l’exemple d’Amsterdam, nous voulons interpeller l’Union européenne afin de produire un règlement européen dans le but de limiter le nombre de logements inoccupés, qu’il s’agisse de résidences secondaires ou de logements durablement vacants, à 10% au maximum de l’offre de logement dans les zones tendues. Je vous remercie.