Communistes Paris

Contre l’interdiction de la pêche à Paris

Il y a plus de 100 ans, Alphonse Allais, avec une ironie mordante disait « la pêche c’est un fil avec une bête à un bout et un imbécile à l’autre », je regrette sincèrement que dans certains esprits cette ironie soit encore de mise pour qualifier ce qui n’est pas seulement un loisir mais aussi une activité qui va dans le même sens que celle déployée dans les associations de défense des animaux. C’est-à-dire protéger les eaux, les eaux libres, avec des poissons.

A cet égard nous saluons le travail qui de longue durée qui a été mené entre la ville et les fédérations de pêche pour aboutir sur ces conventions.

Nous nous félicitons que les conventions intègrent un chapitre relatif à la protection de l’environnement et du bien-être animal, c’est l’essence même des associations de pêches « A.A.P.P.M.A » : associations agrées de pêche et de protection des milieux aquatiques. Les pêcheurs n’ont attendu personne pour protéger les eaux libres.

Autrefois le deuxième P signifiait pisciculture, nous sommes revenus là-dessus justement pour la même raison que les associations de défense animale : avec le souci que les eaux libres ne soient pas simplement des réceptacles à poissons lâchés et repêchés le jour-même.

Dans cet esprit de défense de la pêche de loisir, la pêche populaire pour toutes et tous : vous avez dit que vous avez dit vouloir inclure les associations de protection animale dans des COPIL (comité de pilotage), peut-être même en lieu et place des associations de pêche, ce qui me semble-t-il créerait un déséquilibre effarant. Dans la mesure où les associations de pêche ne sont pas les adversaires de protection des animaux mais peuvent être leurs associés les plus efficaces.

Il est aussi question que la police municipale soit mobilisée afin de verbaliser tout éventuel manquement vis-à-vis de la convention, c’est bien évidemment la priorité pour notre police municipale. La pêche est régie par l’Etat à travers les fédérations qui se dote de garde-pêches nationaux, dont les autorités sont déclinées les fédérations, donc les départements. Les départements déléguaient les associations de pêche voire même à des sociétés privées avec un seul but : protéger les eaux libres de toutes les atteintes : mésusages et pollution. Ce que vous proposez nous apparaît être une régression.

Une autre idée qui nous apparaît comme une régression dans vos propos : si l’on prend l’envers de ce que vous dites, la pêche devrait être autorisée seulement si l’on pouvait consommer le poisson. Nous n’en sommes plus là, la pêche n’est plus considérée comme une activité nourricière. Les associations de pêche, monsieur Najdvoski l’a dit a plusieurs reprises, sont des vigies -comme le sont les associations de protection animale – concernant les eaux libres, les pollutions et la souffrance animale.

Sur la souffrance animale, rappelons que dans les parcours no-kill, nous constatons l’augmentation de la quantité de poisson et de la taille moyenne de ceux-ci. Ce qui veut dire que tout poisson pris n’est pas un poisson mort.

Pour finir, l’héritage de la Révolution : c’est la nuit du 4 août. Les bourgeois avec la propriété de la terre ont remis en cause très vite la chasse, pour autant les eaux libres le sont toujours en France. C’est ce à quoi les pêcheurs comme les associations de protection animale sont farouchement attachés.

Nous voterons contre l’interdiction de la pêche à Paris. »

Jean-Philippe
GILLET

Élu du 19e arrondissement au conseil de Paris

En direct

Pour ne rater aucune actualité, inscrivez-vous à notre infolettre :

Notre projet Nos priorités pour Paris

Qualité de l’air, alimentation, pics de chaleur... La question écologique est au cœur des préoccupations des Parisien·nes et parisiens. Les problématiques de l’environnement, du social, de l’industrie et de la production sont liées. Il est nécessaire de conjuguer tous ces enjeux pour construire un projet écologique pour Paris. Ce sont des investissements ambitieux en matière de transport, de rénovation énergétique des bâtiments, d’alimentation, de végétalisation qui permettront de transformer la ville et (...)

Lire la suite

La ville de Paris est pleinement engagée dans la conduite de politiques publiques participatives. Conseils de quartier, budgets participatifs, consultations citoyennes, les habitant·es sont invitées à participer toujours davantage a la mise en place des projets municipaux. Mais nous devons encore renforcer cette co-construction. Communistes, nous avons la conviction que la construction dune politique est aussi importante que la politique elle-même. Si nous prenons conscience de cette nécessité, (...)

Lire la suite

Née de la volonté des collectivités de plus et mieux travailler ensemble, la Métropole aurait pu rester cette communauté de projets comme le souhaitaient la majorité des élu·e·s de la future zone métropolitaine. Pourtant, cette Métropole du Grand Paris, comme toutes les autres métropoles françaises est mal née. Elle a été créée sans que réellement la population ait été associée aux choix et à la logique de sa création. Le groupe communiste à Paris avait demandé que la population soit consultée par référendum (...)

Lire la suite

Paris, la ville-monde, la place financière dont Emmanuel Macron et ses inspirateurs veulent faire une plaque tournante de la circulation des capitaux en rivalité avec Londres, Francfort, Zurich... sera-t-elle un des leviers de la mondialisation capitaliste et des fléaux qui l’accompagnent ? Où sera-t-elle, non pas une protection contre ces fléaux, mais un levier pour une autre perspective, qui permette a toutes celles et a tous ceux qui le souhaitent de bien vivre à Paris ? En proposant d’agir (...)

Lire la suite

Pour être tenu au courant de l’actu de notre projet

S'inscrire