Dans le cadre de nos échanges sur la révision du PLU que nous souhaitons tous bioclimatique et social, nous sommes amenés aujourd’hui à délibérer sur la cession de 3 biens appartenant à la Ville de Paris au profit de la SEM PariSeine.
Cela tombe bien, car l’intégralité des projets de la SEM PariSeine sont pilotés par leur bilan carbone. De surcroît, les opérations que nous évoquons aujourd’hui prévoient l’utilisation de mat²ériaux bio-sourcés, la plantation d’une dizaine d’arbres, la végétalisation des toits et le développement d’espace de pleine terre. A cela s’ajoute le fait que la ville respectera les seuils de performance thermique et environnementale applicable à partir de 2025 d’après la RE2020.
Tous ces éléments mis bout nous poussent à dire qu’il s’agit là d’une haute exigence environnementale et un exemple concret de ce que peut et doit être l’urbanisme de demain, c’est-à-dire un urbanisme bioclimatique.
Certains se demanderont pourquoi cette démarche voit le jour dans ce cadre particulier : la promotion publique.
C’est simple, ces 3 adresses du 13, 14 et 20e sont dans l’angle mort du marché. Nous y constatons des similitudes rendant la valorisation des parcelles difficile : notamment la présence d’un ou plusieurs services publics essentiels au fonctionnement de la Ville. C’est d’autant plus difficile que leur délocalisation n’est pas du tout envisageable.
De ce fait, ces parcelles ne peuvent être valorisées par le marché privé et difficilement valorisées par nos bailleurs.
La Ville doit donc vendre ces emprises à PariSeine qui a pour projet de produire des logements sur ces parcelles, en Bail Réel Solidaire comme en accession libre afin d’assurer la mixité sociale à laquelle tous les conseillers sont attachés. De plus, PariSeine se voit obligée, dans le cadre de cette opération de reconstituer les services publics présents sur lesdites parcelles. Nous permettant ainsi de faire une pierre deux coups : conserver des équipements publics et de développer du logement.
Les services publics ne seront bien évidemment pas les seuls à être préservés ; car les parties du bâtiment ayant un intérêt patrimonial et architectural seront également préservées. Cette démarche est donc une occasion d’allier, via une exigence technique rare, des objectifs sociaux, écologiques et patrimoniaux.
Car oui, la promotion publique permet, parmi d’autres leviers comme la foncière solidaire et le compte foncier logement, de répondre à des enjeux de notre époque et aux objectifs de la stratégie « logement 2035 » : soit, produire du logement principalement dans l’existant et développer le BRS.
La promotion publique permet également de produire une mutation des bâtis parfois très difficilement mutables. De surcroît, elle permet à la Ville de s’assurer des usages prévus sur les parcelles d’intervention, de la mixité prévue et de la qualité environnementale.
Cerise sur le gâteau, un tel outil permettrait également à la Ville de trouver une nouvelle source de recettes via la vente des logements. Sans oublier une clause anti-spéculative pour éviter que les parcelles dans le giron de la Ville alimentent la machine du marché locatif qui fait tant de mal aux locataires.
A tous ces égards, la solution représentée par le recours à PariSeine est une façon de valoriser sur tous les plans le patrimoine municipal le groupe Communiste et Citoyen votera donc logiquement en faveur de cette délibération.