La droite a toujours souhaité mettre à terre la fonction publique et ses agents car elle privilégie le marché, la loi du plus fort et l’individualisme. Dans ce vœu nous rappelons le statut de la fonction publique adopté à l’initiative du ministre communiste Maurice Thorez en 1946. Nous ne le faisons pas anodinement. A l’heure ou Guérini, Kasbarian ou Pécresse cherchent très frontalement à casser ce statut…
J’aimerai rappeler que si le statut est adopté en 1946 ce n’est pas le fruit de la volonté d’un seul homme mais bien de conditions historiques qui, du fait de sa soumission à l’arbitraire politique, a poussé la haute administration à s’engager dans la voie de la collaboration.
L’indépendance des agents acquise dans ces conditions ne se discute pas et ne se négocie pas. A l’heure ou l’extrême droite est aux portes du pouvoir, casser le statut de la fonction publique pour des petites considérations de comptable constitue une décision lourde de sens puisque le service public est le fondement mais aussi la limite du pouvoir des gouvernants.
Comme le disait très justement Jaurès, le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Dès lors je vous propose que la Ville engage une réflexion globale en concertation avec les agents, les usagers, pour développer ce patrimoine qui favorise la redistribution des richesses et l’accessibilités aux biens essentiels et à la défaillance de l’initiative privée.
En posant un regard sur les délégations de service public et les concessions. Par exemple, suite à un vœu communiste nous avons su faire le choix de reprendre en régie les crèches privées à cause des nombreux scandales.
La Ville a su lancer sa Société publique funéraire dans un secteur concurrentiel afin de proposer un vrai service public, notamment aux plus modestes et pour que la mort cesse d’être un business lucratif.
Mais nous devons aussi nous pencher sur les compétences qui pourraient être nouvellement municipalisées comme nous l’avons fait lors de ce conseil pour la collecte des biodéchets.
Cette réflexion, nous la devons aux parisiennes et aux parisiens, qui, comme la majorité des français, sont demandeurs de plus de services publics ! Je vous remercie.