Nous le constatons tous : les événements climatiques extrêmes se multiplient partout sur le globe et la France n’est pas épargnée. Comme nous l’avons toutes et tous ressentis, un épisode caniculaire a traversé la France du 15 au 22 juin dernier.
Ces événements qui étaient exceptionnels il y a une quinzaine d’années ont vocation à devenir la norme du fait du réchauffement climatique en cours et de l’absence d’action de notre gouvernement à ce sujet.
Si ces épisodes caniculaires sont difficiles à supporter, ils le sont encore plus pour les travailleuses et les travailleurs qui ne peuvent s’en protéger.
Aujourd’hui, la législation française ne définit pas de réglementation en lien avec la chaleur au travail, à l’exception du droit de retrait qui ne peut être exercé que lorsque la situation peut représenter un danger grave et imminent pour la santé des travailleurs.
Pourtant, les recommandations de l’institut national de la recherche et de la sécurité sont claires : au-delà de 30 degrés pour une activité sédentaire, et au-delà de 28 degrés pour une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés.
En plus du risque direct sur la santé, la chaleur augmente les risques d’accidents car elle induit une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction.
Et la France n’est pas le meilleur élève en Europe concernant la législation sur ce sujet.
En Allemagne, certains dispositifs que l’employeur doit mettre en place sont prévus en fonction de seuils de chaleurs, afin que le travail puisse continuer dans de bonnes conditions.
Afin de renforcer l’action de la Ville de Paris à ce sujet, nous proposons la création d’un groupe de travail pour étudier les solutions supplémentaires à mettre en place. Nous souhaitons également interpeller le gouvernement afin de renforcer la législation concernant les conditions de travail lors des épisodes caniculaires.