Il y a presque deux ans les Français applaudissaient le personnel soignant, les agents du service public, les premiers de corvée. Le Président de la République lui-même reconnaissait l’importance des services publics. C’était il y a presque 2 ans, et ces dernières semaines c’est une toute autre musique que l’on entend.
La droite s’est lancée dans la course à l’échalote de la mesure supprimant le plus de fonctionnaires. De folles enchères ont été lancées, et le gros lot a été remporté par Valérie Pécresse avec la suppression de 200 000 fonctionnaires.
Ces enchères, c’est sur le dos de nos services publics qu’elles se font. Rappelons que c’est cette droite qui souhaite rétablir l’ordre républicain, qui a supprimé 10 000 policiers sous Sarkozy. C’est cette droite qui souhaite reconstruire l’école de la république qui a supprimé 154 000 postes d’enseignants entre 2000 et 2011. C’est cette droite qui se pose en défenseur de l’hôpital public qui a supprimé 46 500 lits d’hôpital sous Sarkozy. Nous le voyons, confier nos services publics à la droite, c’est confier des allumettes à des pyromanes : à la fin, il ne reste que des cendres !
A la Ville de Paris, notre responsabilité est immense. Nous sommes l’un des plus gros employeurs de la Région Île-de-France avec plus de 55 000 agents. Nous sommes donc responsables des fonctionnaires, des contractuels ou vacataires, mais aussi de l’ensemble des personnels qui interviennent sur notre patrimoine lorsque le choix est trop souvent fait d’externaliser certaines missions. Un choix qui se fait au détriment des conditions de travail et des déroulements de carrières.
Cette année, alors que notre pays est toujours au cœur de la crise sanitaire et que l’incertitude reste entière sur l’impact économique de cette crise, nous continuons de créer des postes. C’est, en effet plus de 313 postes supplémentaires en 2022. C’est plus qu’en 2018, 2019, et 2020 cumulé, et nous nous en félicitons. A gauche, nous assumons de vouloir augmenter le nombre d’agents du service public, dans nos collectivités comme au sommet de l’Etat.
Mais ce budget emploi 2022 se concentre sur la création de la police municipale avec 130 nouveaux postes, un tiers des ressources humaines, au détriment des autres services publics. C’est pourquoi nous avons proposé plusieurs amendements, qui sont tous en adéquation avec les besoins exprimés. Ces amendements ciblent des secteurs précis : la propreté, l’éducation, la petite enfance et le sport. Mon collègue Jean-Philippe Gillet reviendra dessus.
Nous avons aussi besoin de renforcer l’attractivité des emplois de la Ville. Au total, ce sont plus de 2.700 postes vacants pour diverses raisons selon les secteurs. L’une des principales reste les salaires plus élevés dans le secteur privé. Pour recruter, améliorons les conditions de travail et augmentons les salaires dans ces secteurs.
Nous n’acceptons pas non plus la précarité de certains de nos agents. Aujourd’hui, la Ville compte 25 000 agents vacataires, et seuls 10% d’entre eux sont au-delà du mi-temps. Ce sont des agents qui travaillent dans des secteurs clés tels que la DASCO, la DAC, la DJS ou la DASES. Pour cette raison, nous devons nous donner les moyens de titulariser ces agents, ou au moins permettre à celles et ceux qui le souhaitent d’obtenir un temps plein. Notre majorité travaille d’ailleurs sur un nouveau plan de de précarisation.
Enfin, un mot sur le budget de la culture en baisse de 5millions6 cette année ce qui s’ajoute aux baisses constantes constatées depuis 2015, il n’est jamais le moment de baisser les moyens alloues à la culture mais maintenant, quand le secteur est tant en difficulté et où nous en avons tant besoin, c’est incompréhensible. Ainsi nous voterons le vœu de Danielle Simonnet à ce sujet. Nous avons pour notre part porté un amendement pour la création tant attendue d’un équipement culturel Place Henri Malberg dans le 20e pour ce quartier qui souffre d’un déficit d’équipements en la matière. En direction des enfants et des jeunes, il sera dédié au pratiques amateurs autour de la musique.