Madame la Maire, mes chers collègues, Conseil après conseil, nous déployons la visée d’une écologie populaire. Une écologie qui se conjugue au social. Et qui suppose les moyens de son ambition. Le mois dernier nous avons adopté notre Plan climat.
Nous y avons affirmé de grandes ambitions. La plus importante concerne la rénovation des logements. Paris est exemplaire pour son parc social et atteindra son objectif d’ici 2050. Mais nous voulons aussi la rénovation du parc privé, qui dépend a priori de l’État. Mais en matière écologique, comme en tant d’autres, la droite aux affaires, la droite des affaires, est aux abonnés absents. C’est pourtant le chantier du siècle : il faudra rénover 40.000 logements à partir de 2030 pour respecter l’accord de Paris.
C’est pourquoi nous proposons d’abonder de 200.000€ l’Agence parisienne du climat qui accompagne les copropriétés dans leurs rénovations. Pour le plus grand bénéfice des habitant.es (je pense aux factures et conforts d’hiver et d’été) et de la planète.
Dans ce même esprit, après l’annonce de la rénovation totale des 1085 écoles et crèches parisiennes d’ici 2050, nous avions obtenu l’an dernier 100 millions d’€ pour financer ces travaux. Cette année, nous demandons la création de 20 postes à la direction des chantiers publics pour tenir le rythme de 30 écoles et 10 crèches rénovées par an.
Rappelons que l’enjeu est double puisque ces rénovations permettront aussi de rendre les écoles accessibles aux enfants en situation de handicap.
J’en viens donc à l’éducation.
L’éducation est le creuset des trajectoires individuelles et des destins collectifs. Elle est la condition de l’émancipation. Nous contestons la politique des nombreux gouvernements d’E. Macron de saigner l’éducation nationale. Et notamment de supprimer à la tronçonneuse les postes.
A l’inverse, Paris investit massivement pour permettre une éducation de qualité pour toutes les classes sociales. Cela passe par une cantine accessible pour tous, un bâti scolaire rénové ou encore de nombreux dispositifs extra ou péri-scolaires.
Nous proposons d’abonder le dispositif des classes découvertes, les voyages scolaires. Un dispositif pédagogique qui fait grandir les enfants, mais aussi les liens élèves-profs. Un dispositif apprécié tant des élèves, des professeurs que des parents. Nous proposons de doubler ce dispositif pour que tout élève du public puisse partir une fois dans sa scolarité en classes découvertes. Et nous déposons un amendement d’1 million d’€ pour ce dispositif.
Autre politique importante, le dispositif Action collégiens qui accueille les jeunes en dehors des cours dans des collèges REP. Largement apprécié par la communauté éducative, il permet de structurer de nombreux jeunes. Pour le financer, nous proposons de revenir sur la dotation du collège Stanislas. Car après le rapport de l’inspection de l’éducation nationale, aucun document ne démontre que celui-ci respecte son contrat avec l’État. Tout juste avons-nous eu des déclarations orales en 6e commission de l’établissement affirmant respecter la loi. Rappelons que le rapport de l’inspection était accablant en matière de religion obligatoire, de respect des programmes, d’homophobie et de sexisme. Alors que la puissance publique finance aux 3/4 ces établissements privés, nous ne pouvons accepter qu’ils ne respectent pas leurs contrats. Arrêtons le financement des collèges au-dessus des lois. Et finançons à l’inverse les dispositifs qui promeuvent le vivre ensemble.
Autre sujet éducation, nous voulons revenir sur les suppressions de postes de professeurs de la Ville de Paris. Il y en a déjà eu 16 que nous avions contestées l’an dernier. Vous en prévoyez 2 cette année au nom de la baisse de la démographie.
Mais la France est (presque) dernière en Europe sur le nombre d’élèves par classe. La baisse démographique doit servir à baisser ce nombre et non à faire des économies. Nous le contestons dans l’éducation nationale. Nous ne l’acceptons pas à Paris. Sachons avoir des principes qui ne soient pas à géométrie variable.
Autre sujet, l’animation du péri-scolaire. Nous soutenons le mouvement social de l’animation et des ASEM à travers différents vœux et présentons un amendement pour obtenir 50 postes supplémentaires de déprécarisation. Qui ne se traduit pas par un supplément budgétaire puisque ces personnels sont déjà payés. Mais par de meilleures conditions de travail, et un meilleur service public.
Du péri-scolaire aux vacances, j’en viens aux dispositifs des vacances « arc en ciel » et Paris jeunes vacances. Les vacances sont une nécessité dans le développement des individus. Depuis le Front Populaire et sa grève générale, elles sont devenues un droit. Qui suppose lui aussi des moyens quand on sait qu’un jeune parisien sur 3 ne part pas en vacances. Nous avons déposé un amendement pour augmenter de 200.000€ le budget des vacances arc-en-ciel, les colonies de vacances parisiennes ; Et 100.000€ pour Paris jeunes vacances, permettant davantage de courts-séjours collectifs et encadrés.
Je finirai par le secteur de la puériculture, qui est en souffrance du fait de conditions de travail difficiles et de salaires insuffisants. Nous déposons un amendement de 230 000 € pour la mise en place d’un CFA diplômant pour les auxiliaires de puériculture. Il permettra la création de poste d’un directeur de CFA et d’un formateur (catégorie A), d’un gestionnaire administratif et comptable ainsi qu’un coordinateur des stages (cat B).