Malgré un contexte économique en berne, Malgré la multiplication des conflits au niveau international, Malgré un contexte budgétaire particulièrement contraint par l’Etat qui a choisi de s’attaquer aux collectivités, à leur autonomie, à leur créativité, Malgré la crise de l’immobilier, l’augmentation des taux d’intérêt, la baisse des DMTO Malgré une crise du pouvoir d’achat historique et un taux de pauvreté record, notre collectivité est en capacité de proposer un budget d’environ 10 milliards porteur d’espoir avec des investissements massif pour agir pour le social et le climat Car oui, n’en déplaise à certains, nous continuons d’investir massivement pour le logement, pour la transition énergétique. Oui, nous contribuons à construire une réponse à l’urgence sociale que l’État ignore. Oui nous sommes, pour les parisiens un rempart, un bouclier social et jouons de fait le rôle que l’État refuse de jouer. Oui nous déployons des politiques publiques qui protègent. Au groupe communiste, nous pensons qu’il est possible d’aller plus loin. En commençant par le logement. Vous le savez, ce secteur traverse une crise sans précédent. Pour les classes populaires, le logement représente le premier poste de dépenses, à Paris en moyenne 36% du budget des familles. Nous proposons donc d’augmenter les crédits versés au profit d’associations comme l’ADIL 75 qui accompagnent les Locataires dans l’exercice de leurs droits comme par exemple celui de l’accès à l’assurance habitation municipale. Par ailleurs la ville dispose de nouvelles compétences, avec l’encadrement des loyers elle peut maintenant agir sur les prix pratiqué dans le privé nous avons déjà reçu plus de 1500 signalements de dépassement des prix du loyers en 11 mois. Contre 200 signalements à l’État pour 2021 et 2022 ! Face aux nombreuses demandes, nous avons besoin d’agents pour répondre à cet afflux de signalements. Faute de personnel, les délais pour traiter un dossier sont parfois trop longs, excédant souvent 2 mois. 2 mois qui font la différence dans la vie d’un locataire. Cette crise du logement nécessite également de lutter contre le cœur du problème : la spéculation immobilière. Et c’est particulièrement la dérégulation causée par les plateformes comme AirBNB, notamment à l’approche des Jeux Olympiques que nous avons dans le viseur. Car la tentation est forte pour certains propriétaires de mettre les locataires à la porte via des ruptures abusives de bails et ainsi transformer des logements en meublés touristiques au vu de l’explosion des prix. Là aussi, il faut embaucher pour lutter contre ces fraudes motivées par l’appât du gain au détriment de l’intérêt général. Des embauches, rappelons-le, qui rapportent à la ville plus qu’ils ne coûtent ! Lutter contre cette spéculation, c’est aussi et surtout produire du logement public avec en vue l’objectif de 40% de logements publics en 2035. Ce qui nécessite de produire 4000 logements sociaux par an et 4000 logements abordables supplémentaires dans un contexte où le foncier manque. Il faut racheter des immeubles au privé, transformer des bureaux… Et, Pour cela, il faut activer, comme nous en avions convenu lors du débat sur le PLU bioclimatique, le compte foncier de manière encore plus forte que ces dernières années. Si nous voulons garder le cap que nous avons tenu depuis plus de 10 ans, il faut un compte Foncier ambitieux à hauteur de 400 millions € !
Autre chantier important à nos yeux, les équipements publics de proximité en particulier dans les quartiers populaires. Nous avions défendu l’année dernière la création d’un anneau sportif autour de Paris constitué de nouveau équipements et qui constitueront aussi l’héritage des JO. Nous présentons en ce sens un amendement afin de financer la construction de la piscine dite Cristino Garcia à la Porte de Vincennes. Autre équipement attendu, l’acquisition et la transformation de l’ancien garage du 4 rue de la mare pour créer un centre d’animation jeunesse dans ce quartier populaire de la banane et des amandiers, à noter que cinq cent habitants du quartier ont signé une pétition en ce sens Sans oublier l’urgence de lancer les travaux du conservatoire à rayonnement régional de la rue Noisy le sec et de sa médiathèque qui ne cessent d’être repoussés. En attendant, le prix des matériaux explose un peu plus chaque année, le coût du projet tout autant… Or ce quartier populaire, à la frontière de la Seine-Saint-Denis répond à l’ensemble des critères que nous nous sommes collectivement fixés dans le cadre du PLU pour y construire des équipements culturels de proximité. Le budget culture de la ville connait une augmentation de 6 % au global, c’est une bonne nouvelle. Les premières dépenses que l’on stoppe quand on doit se serrer la ceinture, sont les dépenses culturelles pourtant la culture est essentielle nous l’avons vu pendant le covid, mais lorsqu’on a à peine de quoi se loger et se nourrir c’est déjà du luxe. Paris se donne les moyens de maintenir une offre culturelle accessible au plus grand nombre. Dans ce cadre nous sommes très attentifs à l’activité de lieux intermédiaires des musiques actuelles qui maillent nos territoires souvent parmi les plus populaires, aux Portes de la ville et développent des programmations très riches et alternatives aux grandes scènes musicales parisiennes qu’elles soient privées ou publiques. Je parle ici de la Station Gare des mines, du Hasard Ludique, de la Fleche d’or ou encore du petit bain qui développent des projet artistiques et culturels qui permette l’émergence de nouveau artistes et l’expression d’esthétiques différentes qu’on ne trouve pas ailleurs. Ce sont aussi des lieux pas cher, en terme de prix du billet et du bar, et du coup accessibles aux jeunes. C’est pourquoi nous souhaitons que la ville lance un plan de soutien à hauteur de 2 millions à ces tiers lieux culturels qui rencontrent notamment à cause de l’inflation des difficultés à maintenir l’équilibre financier de leur modèle économique.
Nous présentons à nouveau un amendement pour pérenniser le soutien à Formula Bula, festival de la bande dessinée indépendante très populaire et que nous sommes nombreux à connaître et à apprécier ici y compris sur les bancs de la droite. L’année dernière nous avions soutenu leur volonté de changement d’échelle et de lieu, ils était cette année à Cesure tiers lieu dans le 5e : pari réussi , plus de 11000 personnes ont participé au Festival ! Ce festival qui a le triple avantage de permettre à de jeunes artistes d’émerger tout en rendant accessible cette culture à un large public et à permettre à la ville de Paris de disposer d’un RDV incontournable dans le secteur très porteur qu’est la BD. Enfin, et je garde le meilleur pour la fin, suite à un vœu adopté en conseil de Paris cette année, nous souhaitons obtenir les crédits nécessaires à la création d’une statue de Louise Michel. En janvier 2025, nous commémorerons les 120 ans de sa mort, et ce sera l’occasion de remettre cet illustre personnage à sa juste place sur la butte Montmartre.