Effectivement, comme cela a été longuement développé, un projet de délibération plus que nécessaire, qui attribue des subventions à 21 associations qui accompagnent les personnes migrantes et étrangères dans l’apprentissage du français.
Forcément, au regard de l’actualité, un projet de délibération d’autant plus nécessaire que la Ville de Paris est très fortement engagée dans l’accueil des réfugiés ukrainiens et ukrainiennes.
Le parcours migratoire et ses obstacles, on le sait, ne s’arrêtent pas à l’arrivée au pays d’accueil. Une fois que les personnes sont arrivées, un certain nombre d’obstacles se posent à elles et à eux et nous en parlions encore tout à l’heure sur la question de l’accès aux droits, mais la barrière de la langue est un des obstacles qui compliquent grandement l’accès à une situation digne, à pouvoir accéder aux droits et dont la levée permettra à toutes les personnes d’apprendre le français.
C’est un des leviers indispensables pour leur permettre de bénéficier de droits, d’accès à la santé, notamment parce que là aussi, on le sait, les chiffres sont assez parlants, le fait de ne pas parler ou de ne pas maîtriser la langue française crée de nombreuses difficultés dans l’accès aux soins.
Soit parce qu’on n’arrive pas à se tourner vers les bons interlocuteurs, soit parce que les choses qui sont évoquées, le parcours de soins est compliqué et que la compréhension entre le soignant et le soigné n’est pas bonne.
Nous souhaitons donc souligner le travail de ces 21 associations dont fait l’objet ce projet de délibération qui accompagnent quand même plus de 20.000 Parisiennes et Parisiens chaque année.
On l’a dit, c’est évident, mais maîtriser la langue à l’oral comme à l’écrit, c’est bien sûr pouvoir aussi avancer dans l’autonomie, dans les démarches du quotidien auprès des services publics, mais aussi dans l’accès à la culture, parce que c’est aussi un droit, ce n’est pas parce qu’on ne maîtrise pas correctement la langue que l’on ne devrait pas pouvoir accéder à la culture, et donc c’est important.
Dans le domaine de la parentalité, permettre aux parents de suivre du mieux possible la scolarité de leurs enfants, c’est aussi les aider à apprendre la langue française.
Parce que ce projet de délibération, c’est aussi l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas de bons et de mauvais migrantes et migrants. Il n’y a pas que celles et ceux qui conduisent des voitures comme les nôtres et celles et ceux qui ne conduisent pas des voitures comme les nôtres.
Toutes les personnes, les hommes, les femmes, les enfants qui fuient des situations de guerre, qui fuient des situations de famine, de catastrophe écologique, doivent mériter l’accueil digne sur notre territoire, et cet accueil digne passe par beaucoup de choses et aussi par leur permettre l’accès à l’apprentissage du français.