D’ici à 2035, nous avons l’ambition de produire 30% de logements sociaux à Paris pour répondre à la crise du logement qui frappe très durement les classes populaires et les couches moyennes. Sur notre territoire, vous le savez, on manque de foncier disponible. C’est l’une des raisons pour lesquelles notre nouveau PLUb et notre stratégie logement actent que nous privilégions désormais la rénovation de l’existant aux constructions neuves.
C’est pour ça qu’on préempte des bâtiments avec une grande vacance, qu’on cherche à transformer des lieux qui ont vocation à se raréfier comme les garages ou qu’on propose de suréléver certains bâtiments. Cependant, il y a un propriétaire foncier à Paris qui voit une partie de son parc frappé par la vacance, c’est l’Etat.
C’est pour ça que de longue date on travaille avec lui pour qu’une part des bâtiments soient cédés aux bailleurs sociaux dans le but d’y faire du logement. Et c’est pour cette raison de poursuite de l’intérêt général, depuis la loi Duflot de 2013, on obtient des décotes, donc on n’achète pas au prix du marché.
Financièrement et stratégiquement c’est nécessaire pour rééquilibrer le territoire en logements sociaux. Et malheureusement on a été entravé par le décret de 2019 qui est venu plafonner la décote applicable. Parce qu’on a pu faire des logements rue Saint-Pétersbourg dans le 8e arrondissement ou encore à l’îlot Saint-Germain dans le 7e arrondissement - qui compte 2.5% de logements sociaux - auquel Mme Dati s’est opposée se faisant l’avocate des propriétaires lésés.
Parce que pour la droite parisienne, quand on produit des logements sociaux à l’Est, elle crie au ghetto. Quand on produit des logements sociaux à l’Ouest le coût de production des logements est trop élevé. Mais quand on en fait à l’Ouest sur le foncier de l’État, la droite trouve de nouvelles acrobaties pour justifier son opposition systématique.
La vérité c’est que vous êtes des séparatistes, qui souhaitez vivre entre riches et vous ne supportez les classes populaires dans vos arrondissements que comme travailleurs essentiels et à condition qu’ils ne prétendent pas vivre dans vos beaux quartiers.
Heureusement, depuis quelques mois, le Préfet peut déroger à ces plafonds dans le cadre d’un bail emphytéotique. Donc par ce biais, on va pouvoir produire 110 logements sociaux dans le 5e, rue Saint-Hilaire, dans le 1er , rue Saint-Hyacinthe et dans le 4e arrondissement rue Crillon. Soit, trois zones en déficit de logements sociaux.
C’est un pas de plus pour permettre aux travailleurs qui font vivre Paris d’y vivre. Et bien évidemment nous nous en réjouissons. Je vous remercie.