Communistes Paris

Alice Milliat aura sa place aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 !

Dans le sport, les sportifs savent qu’il n’y a pas de victoires sans un entraînement de longue haleine. En politique, c’est la même chose. Il n’y a des victoires que si elles sont précédées de longues luttes.

Depuis maintenant plus de 40 ans, une lutte est engagée pour la reconnaissance de cette grande sportive et féministe. C’est Jane Renoux qui se saisit la première du sujet. Elle a le double avantage d’être membre du PCF et d’être l’une des premières journalistes sportives féminines. Elle publie avec Annick Davisse et Léo Lorenzi un ouvrage consacré à l’histoire des femmes dans le sport depuis l’antiquité au sein duquel Alice Milliat a toute sa place.

Je tiens particulièrement à rendre hommage à Jane pour son travail précurseur sur Alice Milliat, pour son militantisme pour la place des femmes dans la presse et les médias, et pour son parcours de première femme journaliste à la rubrique sportive de l’Humanité qui a pris fin trop tôt avec sa disparition en 1999.

Depuis, la lutte a continué.

La lutte, d’abord, pour la place des femmes dans le sport avec le travail de Marie-George Buffet au ministère de la jeunesse et des sports. Je tiens également à lui rendre hommage, à sa force, à son courage, à ses combats, alors qu’elle a fait le choix de quitter l’assemblée nationale.

La lutte pour la reconnaissance d’Alice Milliat n’a pas cessé non plus. En 2005, André Drevon consacre un ouvrage à la vie de cette grande sportive. C’est dans ses pas que nous souhaitons nous inscrire en prolongeant la lutte pour Alice Milliat.

Car il s’agit en fait d’un double hommage. Un hommage, d’abord, à la sportive. Alice Milliat est la première femme à remporter le brevet Audax rameur en effectuant une course d’aviron de 80 kilomètres sur la Seine. Elle s’est par ailleurs illustrée dans d’autres disciplines par la suite.

Mais un hommage, surtout, à la militante féministe.

En 1919, elle a 35 ans lorsqu’elle devient présidente de la fédération des sociétés féminines sportives de France. A la sortie de la première guerre mondiale, elle fait partie de ces femmes qui ont participé à l’effort national et qui réclament à juste titre plus de reconnaissance dans tous les domaines de la vie. Elle s’engage pour que les femmes puissent concourir, tout comme les hommes, aux Jeux Olympiques.

A défaut, elle organise les premiers jeux mondiaux féminins au Stade Pershing à Paris en août 1922. Quatre éditions de ces jeux ont lieu entre 1922 et 1934 à Paris, Göteborg, Prague et à Londres : ils réunissent des milliers de spectateurs. Le succès est tel que le Comité International Olympique finit, en 1928, par autoriser les femmes à participer au sport roi des Jeux Olympiques : l’athlétisme. Alice Milliat est la première femme membre du jury de ces épreuves. C’est une grande victoire pour la reconnaissance des femmes dans le sport.

100 ans après les premiers jeux mondiaux féminins, le combat de Alice Milliat est toujours d’actualité. Faute de volonté politique, le chemin est encore long pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans notre société, mais aussi dans le sport. La réhabilitation de Alice Milliat est malgré tout en marche, grâce à la volonté de personnalités du monde du sport et de militants.

Alors que sa tombe était anonyme jusqu’en 2020, ses descendants ont apposé une plaque face à la notoriété grandissante de son histoire. En 2021, le Comité National Olympique et Sportif a installé une statue à son effigie à la maison du sport français, à côté de la statue de Pierre de Coubertin. Par le vœu que nous déposons, nous souhaitons renforcer cette reconnaissance encore insuffisante. Nous proposons que sur l’esplanade Alice Milliat soit installé un monument en hommage à la pratique sportive féminine afin de donner du sens à ce lieu qui aura vocation à accueillir de grands événements sportifs.

Nous proposons également de célébrer à l’automne, en lien avec les clubs et les fédérations sportives, les 100 ans des premiers jeux mondiaux féminins qui ont eu lieu la première fois en 1922. Enfin, nous souhaitons qu’à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 qui aura lieu sur la Seine, un hommage soit rendu à Alice Milliat et qu’un prix sportif soit créé à cette occasion.

Nicolas
BONNET
OULALDJ

Élu du 12e arrondissement au conseil de Paris

En direct

Pour ne rater aucune actualité, inscrivez-vous à notre infolettre :

Notre projet Nos priorités pour Paris

Qualité de l’air, alimentation, pics de chaleur... La question écologique est au cœur des préoccupations des Parisien·nes et parisiens. Les problématiques de l’environnement, du social, de l’industrie et de la production sont liées. Il est nécessaire de conjuguer tous ces enjeux pour construire un projet écologique pour Paris. Ce sont des investissements ambitieux en matière de transport, de rénovation énergétique des bâtiments, d’alimentation, de végétalisation qui permettront de transformer la ville et (...)

Lire la suite

La ville de Paris est pleinement engagée dans la conduite de politiques publiques participatives. Conseils de quartier, budgets participatifs, consultations citoyennes, les habitant·es sont invitées à participer toujours davantage a la mise en place des projets municipaux. Mais nous devons encore renforcer cette co-construction. Communistes, nous avons la conviction que la construction dune politique est aussi importante que la politique elle-même. Si nous prenons conscience de cette nécessité, (...)

Lire la suite

Née de la volonté des collectivités de plus et mieux travailler ensemble, la Métropole aurait pu rester cette communauté de projets comme le souhaitaient la majorité des élu·e·s de la future zone métropolitaine. Pourtant, cette Métropole du Grand Paris, comme toutes les autres métropoles françaises est mal née. Elle a été créée sans que réellement la population ait été associée aux choix et à la logique de sa création. Le groupe communiste à Paris avait demandé que la population soit consultée par référendum (...)

Lire la suite

Paris, la ville-monde, la place financière dont Emmanuel Macron et ses inspirateurs veulent faire une plaque tournante de la circulation des capitaux en rivalité avec Londres, Francfort, Zurich... sera-t-elle un des leviers de la mondialisation capitaliste et des fléaux qui l’accompagnent ? Où sera-t-elle, non pas une protection contre ces fléaux, mais un levier pour une autre perspective, qui permette a toutes celles et a tous ceux qui le souhaitent de bien vivre à Paris ? En proposant d’agir (...)

Lire la suite

Pour être tenu au courant de l’actu de notre projet

S'inscrire