Le premier constat est celui post crise covid : il y a aujourd’hui moins de location via des plateformes type Air BnB. Nous devons donc en profiter de ce contexte à la baisse pour lancer de nouvelles règles, sur la base de principes plus vertueux :
- moins de Airbnb loués à des touristes, c’est plus de logements de longue durée pour les Parisiens. La preuve : en 1 an, le nombre de logements meublés loués à des Parisiens a bondi de 365%. Nous voulons pérenniser cette tendance par des mesures concrètes. Des habitants ont pu de nouveau se loger de manière décente, des quartiers ont pu de nouveau retrouver un semblant de vitalité…
- La Ville a été percusseuse en la matière, et après les combats politiques et juridiques victorieux, c’est une étape supplémentaire majeure pour la lutte contre Airbnb
- En février dernier, la Ville de Paris gagnait son bras de fer avec la plateforme de location touristique Airbnb : par trois arrêts du 18 février, la Cour de cassation a validé la réglementation nationale mais aussi le dispositif de régulation parisien de lutte contre la pénurie de logements proposés à la location de longue durée.
Avec, ces deux délibérations que nous venons de voter, nous créons des outils pour réguler plus encore l’activité de location de meublés touristiques afin d’autoriser ou d’interdire la transformation des locaux commerciaux en meublés touristiques :
- c’est le fruit d’un long travail législatif qui a enfin abouti
- il oblige les propriétaires à compenser au triple la transformation de chaque m2 de logement en location saisonnière dans les secteurs touristiques de la capitale.
- il vise à dissuader les propriétaires de transformer des logements en AirBnB dans ces quartiers
Ce durcissement en vue du règlement vis-à-vis de ce type de plateforme à Paris est attendu. Face aux dérives d’Airbnb, l’État manque de courage quand la ville n’a jamais manqué d’inventer de nouveaux outils face à un phénomène nouveau :
- Création d’inspecteurs Air BNB
- Observatoire parisien des meublés touristiques
- Modification de la législation en la matière
Reste une éventuelle extension de cette même règlementation aux bureaux et l’instauration de quotas par zones, via le PLU que nous sommes en train de réviser. En faisant condamner les propriétaires et les plateformes qui avaient dépassé la limite de 120 nuitées, pour les résidences principales, ou ne s’étaient pas soumis au changement d’usage et au mécanisme de compensation, la Ville dit avoir récupéré plus de 11 millions d’euros d’amende.