Pour développer les circulations douces dans notre ville, nous pensons qu’il est nécessaire de favoriser l’apprentissage du vélo pour toutes et tous. Les chiffres ont été rappelés par le président de notre groupe, nous constatons - et déplorons, surtout - une augmentation du nombre de blessés utilisant des vélos, électriques ou non, et nous constatons un nombre d’accidents en hausse significative. Pour répondre efficacement à ce réel problème, nous considérons que la Ville de Paris peut avoir un rôle stratégique pour favoriser la mise en œuvre de séances d’apprentissage du vélo sur les temps périscolaires et extrascolaires, mais aussi sur les temps scolaires avec les professeurs et les enseignants de la Ville de Paris qui souhaiteraient mener ce type d’activité.
C’est le sens, d’ailleurs, de l’amendement que nous avons déposé au budget supplémentaire concernant le "Savoir rouler". Ce dispositif national vise à généraliser chez les enfants âgés de 6 à 11 ans l’apprentissage du vélo et la formation nécessaire à une réelle autonomie sur la voie publique avant l’entrée au collège. Le Code de la rue présenté aujourd’hui prévoit d’élargir le déploiement du dispositif "Savoir rouler" à 340 écoles avant de le généraliser à terme dans l’ensemble des écoles parisiennes. Nous nous en réjouissons sans réserve. Cela va dans le sens de l’amendement budgétaire du groupe communiste adopté par le Conseil de Paris en 2019, qui avait inscrit 500.000 euros au budget d’investissement pour l’achat de vélos et 100.000 euros de fonctionnements pour la maintenance et l’entretien. Cela va dans le sens également de l’amendement budgétaire du groupe Communiste et Citoyen adopté par le Conseil de Paris en 2020, qui avait inscrit 200.000 euros au budget d’investissement pour l’achat de vélos.
Nous considérons que, dans la perspective de l’élargissement de "Savoir rouler", il est nécessaire que la Ville se dote de vélos partagés et mutualisés entre les différentes structures. Cette ambition est traduite par l’amendement que nous avons déposé à ce budget supplémentaire, qui prévoit de renforcer le budget de fonctionnement pour l’achat de vélos mutualisés et qui prévoit également l’aménagement à proximité de la pelouse de Reuilly - Nicolas a insisté sur ce point - d’un lieu dédié au déroulement de ces formations. Nous continuerons de porter ce sujet au budget 2024. Au-delà des écoliers, Nicolas BONNET-OULALDJ l’a indiqué, nous pensons qu’il est nécessaire que l’ensemble de nos concitoyens connaissent le maintenant fameux Code de la route, c’est pourquoi nous proposons également que l’ensemble des bacheliers passent ce Code dans le cadre de leur diplôme.
Une ville accessible est une ville qui permet à toutes et à tous de se déplacer. Au Conseil de Paris d’octobre dernier, nous votions une modulation des aides à l’achat de vélo. Neuf mois plus tard, après de nombreux retours de Parisiennes et de Parisiens, nous considérons qu’un premier ajustement est nécessaire.
Aujourd’hui, pour obtenir l’aide de la Ville, un Parisien doit justifier d’un revenu fiscal annuel inférieur à 6.300 euros. 6.300 euros sur l’année, cela représente 525 euros par mois de revenus. Une personne ne touchant que 525 euros par mois doit donc avancer en moyenne 1.000 euros pour ensuite être remboursée de 400 euros au maximum. Nous voyons bien nous, communistes, que l’équation n’est pas bonne, mais nous savons que c’est très largement partagé. Par ailleurs, cela devient presque une mission impossible pour une personne en situation de handicap tellement les prix des vélos adaptés aux handicaps sont élevés. C’est pourquoi notre groupe propose une nouvelle modulation des aides à l’achat de vélo pour les étendre à toutes les personnes ayant un revenu fiscal inférieur ou égal à 17.000 euros par an. Pourquoi 17.000 euros ? Parce que c’est le montant du SMIC, et ce n’est pas avec le SMIC aujourd’hui qu’il est loisible de s’équiper d’un vélo, d’autant plus qu’il est amputé par l’inflation. Si notre ville veut véritablement être 100 % cyclable, elle doit permettre à 100 % de sa population de disposer d’un vélo, sinon ce serait de l’écologie pour les riches. Nous le répétons souvent, l’écologie sera sociale ou ne sera pas. Nous proposons donc quatre nouvelles tranches d’aide. La première, pour toute personne ayant un revenu fiscal entre 0 et 6.300 euros, permet d’accéder à une aide de 75 % du prix d’achat du vélo, dans la limite de 1.000 euros. La seconde concerne les personnes ayant un revenu fiscal entre 6.300 et 12.600 euros et permet d’accéder à une aide de 50 % du prix d’achat du vélo, dans la limite de 750 euros. La troisième tranche, pour ceux qui ont un revenu fiscal compris entre 12.600 et 17.000 euros, permet d’obtenir une aide de 50 % du prix du vélo, dans la limite de 500 euros.
Enfin, la dernière tranche concerne l’ensemble des personnes en situation de handicap et permet d’obtenir une aide de 50 % du prix de vélo, dans la limite de 6.000 euros. Nous n’imaginons pas qu’une ville 100 % cyclable soit en position d’exclure les personnes en situation de handicap. Enfin, nous considérons qu’il est nécessaire de renforcer les aides aux associations qui permettent aux adultes d’apprendre à faire du vélo et à connaître le Code de la route.
Pour conclure, nous voterons bien évidemment ce Code de la rue, tout en continuant à insister sur l’apprentissage du vélo pour toutes et tous.