Communistes Paris

16e arrondissement : le centre d’hébergement renouvelé pour 3 années supplémentaires

Comment ne pas souligner cette belle réussite du centre d’hébergement d’urgence La Promesse de l’Aube lorsque l’on sait combien il a fallu se battre pour lui permettre de voir le jour.

Lorsqu’en 2016 les travaux de concertation ont été engagés, un seul objectif guidait l’action : répondre aux besoins d’hébergement d’urgence et d’accompagnement social nombreux dans notre Ville, répondre aux besoins pour en finir avec la grande précarité, répondre en apportant des solutions à des femmes, des hommes et des enfants pour lesquels la seule alternative était l’errance et la situation de rue. Il a fallu pourtant trouver en travers de cette route des caricatures agitées pour effrayer les riveraines et les riverains, des épouvantails dont les véritables motivations étaient, probablement, celles de refuser toute solidarité sur le territoire du 16ème arrondissement, ou a minima, de s’offrir le choix de la sélection de qui mérite la solidarité.

Nous pouvons être fiers de n’avoir rien cédé à celles et ceux qui ont répandu la peur, qui ont créé un climat de défiance qui rappelons le porte la responsabilité des deux tentatives d’incendies criminels qui ont eu lieu à la Promesse de l’Aube.

Alors que dans notre Ville, les besoins en hébergement restent très importants et les besoins en accompagnement social nombreux, il faut dire toute la volonté et la détermination dont il a fallu faire preuve pour qu’une structure aussi essentielle puisse accueillir les plus de 600 personnes qui y ont trouvé répit.

Il faut dire aussi tout le courage face à cette ambiance délétère qui a été celui des 27 salariés qui sont engagés, tous les jours de la semaine et 24 heures sur 24h pour offrir à ces familles, personnes âgées ou isolées, ces femmes et ces enfants un repos, un accès aux soins, à l’emploi, en bref des perspective pérennes de sortie de la précarité. Aux salariés d’Aurore il faut dire bravo.

Mais j’aurais un mot tout particulier pour mon collègue Ian Brossat, pour le courage qui a été le sien de porter ce projet sans rien lâcher. Face aux tentatives de repli habituelles que l’on connaît à certains qui ont systématiquement voté contre ce projet, il y a eu, de l’autre côté de la barrière, un humanisme, une solidarité, une détermination.

Et les riveraines et riverains ont pris et prennent leur part dans cet engagement, malgré les fausses informations répandues par certains et les épouvantails de peur qu’ils et elles ont agité. Aujourd’hui c’est une cohabitation plus que paisible et fonctionnelle, où de nombreuses habitantes et habitants du quartier viennent prêter main forte et proposer des services, de l’aide, de l’accompagnement, aux côtés des salarié·es du centre.

La force du constat d’une expérience réussie devrait, en toute décence, appeler les détracteurs de toujours à une certaine lucidité. Aujourd’hui, reconduire jusqu’en 2025 l’occupation du domaine public par le centre de la promesse de l’Aube c’est garantir pour 3 ans de plus l’accueil de publics vulnérables, auxquels on évite la rue, auxquels on assure des perspectives de réinsertion. C’est renouveler un projet social de qualité, qui fonctionne en pleine harmonie avec son quartier d’implantation.

Aujourd’hui les bancs de la droite ne trompent personne, leur opposition est défaite par la réalité et voilà soudain que le discours change de braquet pour se parer des vertus de la préservation de l’environnement. Vous ne trompez personne sur vos motivations réelles qui sont on ne peut plus limpides depuis 2016.

La Ville de Paris ne peut qu’être fière de soutenir les associations qui se mobilisent quotidiennement pour répondre à la précarité dans notre Ville, on ne peut que se féliciter d’encourager et de prolonger un projet social probant qui change des vies. C’est un projet de l’immédiat et une politique conduite pour la prospective, surtout dans un contexte d’augmentation des besoins d’accueil et d’opportunités de réquisitions d’hôtel qui s’éteignent avec la fin de la crise sanitaire.

Soyons fières de soutenir ce projet, aussi longtemps que les réfractaires se trouveront sur notre chemin nous continuerons de porter les valeurs de la solidarité et de l’accueil digne, de faire vivre des projets probants et de faire contribuer l’ensemble du territoire parisien à ces devoirs.

Camille
NAGET

Élue du 19e arrondissement au conseil de Paris

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