Communistes Paris

Transformations Olympiques

Ce projet de délibération fait suite à un appel à projets encore une fois dans le cadre de transformations olympiques Paris 2024 sur la question du sport et de la santé.

Je l’ai déjà dit tout à l’heure, si on veut que le sport soit bon pour la santé, on ne pénalise pas les sportifs en fermant les gymnases et les piscines, comme c’est le cas aujourd’hui.

On a l’impression que c’est pénaliser les sportifs avec l’épidémie de Covid-19 plutôt que des éléments essentiels dans une politique de santé publique.

Je pense que la première des choses est d’essayer d’écouter - je sais que Pierre RABADAN a interpellé la Ministre - les bénévoles et les élus locaux sur des protocoles adaptés pour reprendre la pratique physique et sportive. D’ailleurs, ceux qui sont le plus

pénalisés aujourd’hui, ce sont d’abord les quartiers populaires, les femmes et les personnes âgées, c’est-à-dire les publics les plus éloignés. Quand on regarde la question du sport santé, les publics ciblés sont les quartiers populaires, les femmes et les personnes âgées. Donc, vous voyez bien que la situation que nous connaissons aujourd’hui est plutôt ubuesque. On nous présente un projet de délibération sur le sport santé, et en même temps on ferme les installations et les piscines, alors que l’on pourrait trouver des protocoles aménagés.

Pour revenir à ce projet de délibération, le Ministère des Sports a lancé en 2019 la Stratégie nationale sport- santé qui vise, je cite, "à améliorer l’état de santé de la population, favorisant l’activité physique et sportive de chacun au quotidien, avec ou sans

pathologie, à tous les moments de la vie". Cela s’appuie sur un constat alarmant de l’O.M.S. qui alerte sans arrêt sur la diminution des capacités cardiaques et respiratoires des enfants. Des études précises ont montré que les générations sont en train de perdre en capacité respiratoire et cardiaque. L’O.M.S. recommande d’ailleurs 30 à 60 minutes d’activité physique modérée par jour. Vous voyez en face le nombre de créneaux que cela suppose dans nos installations sportives.

L’O.M.S. préconise aussi évidemment la lutte contre la sédentarité, l’inactivité physique qui est un réel enjeu de santé publique, et on y répond entre autres avec le développement du déplacement à vélo et à pied. Les coronapistes sont d’ailleurs un enjeu majeur pour développer l’activité physique quotidienne régulière.

La mesure que vous nous présentez, mon cher Pierre RABADAN, à travers cet appel à projets est une subvention de 15.000 euros à une association de médecins qui a pour objectif de former ou d’informer les autres médecins pour orienter les pratiquants vers le sport. Permettez-moi de vous dire que cela devrait être tout de même une mission essentielle des médecins et pour cela, les 15.000 euros de la Ville, c’est bien gentil mais c’est quand même l’Etat qui devrait s’occuper de cela et non la Ville de Paris.

Enfin, 15.000 euros, c’est bien mais c’est peu par rapport au défi auquel nous sommes confrontés. Le développement des activités physiques pour la santé est bon à une condition et l’O.M.S. est très précise sur ce point : c’est à la condition que la pratique soit dans la durée, pas simplement quelques jours mais plusieurs années pour certaines pathologies, et à condition que ce soit dans la régularité, c’est-à-dire plusieurs fois par semaine.

Cette inscription dans la durée qui est structurelle est liée à d’autres facteurs. Les facteurs auxquels nous sommes confrontés sur la pratique sont simples. Il y a plusieurs leviers sur lesquels agir. C’est d’abord la proximité entre le lieu de travail, le domicile et l’activité physique, d’où l’importance que ces activités physiques soient à proximité et dans le bassin de vie des personnes qui en ont besoin. C’est ensuite la motivation, car si on veut avoir une activité dans la durée, il faut être motivé et le rester ; il faut avoir du plaisir et cela repose sur deux facteurs liés qui sont la qualité de nos installations et la qualité de l’encadrement, d’où l’intérêt d’aider les associations sportives, comme pilier central d’accès de l’activité physique et sportive.

C’est pourquoi je pense qu’au-delà d’un label, au-delà d’appels à projets, nous avons besoin d’une politique beaucoup plus ambitieuse et structurée, qui s’appuie sur les associations sportives et sur les installations, et sur le suivi médical ensuite. Mais donner simplement 15.000 euros à des médecins qui vont conseiller des gens pour faire du sport, ce n’est pas suffisant.

Nicolas
BONNET
OULALDJ

Élu du 12e arrondissement au conseil de Paris

En direct

Pour ne rater aucune actualité, inscrivez-vous à notre infolettre :

Notre projet Nos priorités pour Paris

Qualité de l’air, alimentation, pics de chaleur... La question écologique est au cœur des préoccupations des Parisien·nes et parisiens. Les problématiques de l’environnement, du social, de l’industrie et de la production sont liées. Il est nécessaire de conjuguer tous ces enjeux pour construire un projet écologique pour Paris. Ce sont des investissements ambitieux en matière de transport, de rénovation énergétique des bâtiments, d’alimentation, de végétalisation qui permettront de transformer la ville et (...)

Lire la suite

La ville de Paris est pleinement engagée dans la conduite de politiques publiques participatives. Conseils de quartier, budgets participatifs, consultations citoyennes, les habitant·es sont invitées à participer toujours davantage a la mise en place des projets municipaux. Mais nous devons encore renforcer cette co-construction. Communistes, nous avons la conviction que la construction dune politique est aussi importante que la politique elle-même. Si nous prenons conscience de cette nécessité, (...)

Lire la suite

Née de la volonté des collectivités de plus et mieux travailler ensemble, la Métropole aurait pu rester cette communauté de projets comme le souhaitaient la majorité des élu·e·s de la future zone métropolitaine. Pourtant, cette Métropole du Grand Paris, comme toutes les autres métropoles françaises est mal née. Elle a été créée sans que réellement la population ait été associée aux choix et à la logique de sa création. Le groupe communiste à Paris avait demandé que la population soit consultée par référendum (...)

Lire la suite

Paris, la ville-monde, la place financière dont Emmanuel Macron et ses inspirateurs veulent faire une plaque tournante de la circulation des capitaux en rivalité avec Londres, Francfort, Zurich... sera-t-elle un des leviers de la mondialisation capitaliste et des fléaux qui l’accompagnent ? Où sera-t-elle, non pas une protection contre ces fléaux, mais un levier pour une autre perspective, qui permette a toutes celles et a tous ceux qui le souhaitent de bien vivre à Paris ? En proposant d’agir (...)

Lire la suite

Pour être tenu au courant de l’actu de notre projet

S'inscrire