Chers collègues,
Autre hôpital, autre arrondissement, mais mêmes problèmes. Des problèmes qui ne datent pas d’hier. Il y a un an, nous ne portions pas de masques, le Covid était un lointain virus qui n’était pas censé arriver en France, et déjà, les soignantes et les soignants dénonçaient de graves dysfonctionnements dans l’hôpital public.
Le 28 janvier 2020, 27 chefs de service de l’hôpital Robert-Debré ont donné leur démission pour tenter de faire entendre leurs revendications. Manque de lits, notamment en réanimation où, déjà, à cause de la saturation des services, les enfants étaient transférés dans d’autres départements, parfois à plus de 300 kilomètres de leurs parents. Salaire indigne des infirmières et des infirmiers ainsi que des personnels paramédicaux, gouvernance à l’A.P.-H.P. non satisfaisante. Cette décision, pour eux, était un drame.
Aujourd’hui, presque un an jour pour jour après qu’avec les habitantes et les habitants des 19e et 20e arrondissements, nous ayons entouré l’hôpital Robert-Debré d’une chaîne humaine, où en est-on ? La crise sanitaire n’a certainement pas allégé la pression qui pesait déjà très fortement sur les hôpitaux, mais les réponses tardent. Des lits et des moyens, voilà ce que réclament simplement les personnels de l’un des plus grands hôpitaux pédiatriques d’Europe. Et que répond l’A.P.-H.P.? Privatisations, externalisations. Dans une période où les questions de santé sont au coeur de nos préoccupations, nous appelons de nos voeux à un renforcement de la démocratie sanitaire qui permette enfin d’associer les soignants, les personnels paramédicaux, les patients, les citoyens.
Chers collègues, en soutien à l’hôpital Robert-Debré, à toutes les soignantes, à tous les soignants, à tous les personnels, et comme l’a rappelé ma collègue Barbara GOMES tout à l’heure, à toutes celles et tous ceux qui ont applaudi aux fenêtres à 20 heures, je vous invite à voter pour ce voeu. Je vous remercie.