Merci, Monsieur le Maire.
Notre voeu porte sur la production des vaccins libérés des brevets. Il y a urgence. On l’a dit, la Covid tue massivement : plus de 2 millions de morts dans le monde, 76.000 en France. Dans certains pays, on meurt sans même pouvoir être hospitalisé. Il n’y a qu’une seule parade efficace, on le sait, c’est le vaccin. Et pour toute la population mondiale, d’ailleurs, pas que pour les pays les plus riches.
Nous ne pouvons pas tolérer la lenteur de la production actuelle des vaccins. C’est insupportable. Force est de constater que les entreprises comme BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Pfizer, sont incapables de produire suffisamment de vaccins pour tout le monde. Elles n’y arrivent pas pour les pays riches, encore moins pour le reste du monde. Visiblement, on pourrait résumer cela en disant que lorsqu’on laisse les vaccins au privé, on est privé de vaccins. Certains parlent de guerre qui justifie un état d’urgence sanitaire. Quand on est en guerre, on mobilise toutes les entreprises pour produire les armes nécessaires à la lutte. Il y a donc urgence : urgence à faire tomber les vaccins dans le domaine public - c’est l’objet de notre voeu -, urgence à les produire en masse par des entreprises réquisitionnées, et urgence à planifier leur production et leur distribution au niveau mondial. Plusieurs personnalités, comme Axel KAHN et Christophe PRUDHOMME, portent cette revendication.
Il est insupportable de voir que les logiques marchandes nous imposent aujourd’hui la pénurie, de voir que les profits des actionnaires, notamment ceux de Pfizer - 12 milliards d’euros l’année dernière - restent préservés, et de voir que c’est la puissance publique qui a financé massivement la recherche sur les vaccins. Il est piquant aussi de voir que les chercheurs qui ont découvert la séquence d’A.D.N. de la Covid ont voulu expressément ne pas la breveter, et qu’en conséquence, les brevets ne sont que très faibles et ne portent que sur du savoir-faire. La base juridique existe donc, avec les accords de l’O.M.C. et autres, pour que les nouveaux vaccins deviennent des génériques. Des génériques qui pourraient être produits par tous les fabricants capables de le faire.
L’urgence appelle des mesures exceptionnelles et la plus immédiate est de rendre les vaccins véritables biens communs.