Communistes Paris

Nouvelle charte du budget participatif

Le Pari.s du renouveau démocratique

Puisque je parle de temps, la démocratie nécessite du temps. Et quand on veut faire participer l’ensemble des habitants de notre ville au budget et l’associer à notre budget, il faut prendre le temps avec eux.

Moi, j’insisterai sur cette notion de "participatif" du budget, dans un premier temps, puis je reviendrai sur le budget lui-même.

Je crois que le budget participatif doit permettre l’émergence de la parole qui permet de réaliser des projets qui n’apparaissent pas comme prioritaires aux yeux de l’Exécutif parisien ou des maires d’arrondissement. Le budget participatif doit être un moment aussi de sociabilité. A ce titre, je salue la grande nouveauté de ce budget, qui réside dans l’organisation d’animations, de temps d’échange en amont, afin de favoriser la co-construction des projets, même si le contexte sanitaire actuel ne le permet pas.

Mais c’est un moment, justement, qui permet de renforcer la vie associative, la vie démocratique. Je pense notamment qu’en termes de démocratie, nous devons nous attacher à lutter contre les inégalités. Et les inégalités, elles sont cruciales dans ce regard qu’on a sur le budget participatif, parce que quand on regarde l’ensemble des Parisiens qui participent, malheureusement, c’est bien souvent dans les quartiers les plus défavorisés que la participation est la plus basse. C’est d’ailleurs un peu comme pour les élections.

Par conséquent, moi, je pense que notre rôle, c’est surtout d’être sensibles à ce que l’ensemble des quartiers populaires... D’ailleurs, il y en a 8 qui relèvent de la "politique de la ville", 8 arrondissements concernés, c’est-à-dire 367.000 Parisiennes et Parisiens qui y habitent. Eh bien, cela doit être notre priorité pour animer ce budget participatif, afin qu’ils s’y expriment le mieux possible. Le but initial de la démocratie participative est bien de faire émerger la parole de celles et ceux qui sont privés de cette parole. Cette parole ne se limite pas, d’ailleurs, au quartier dans lequel on vit, on invite à réfléchir sur tout Paris dans sa globalité. Je félicite donc la double échelle du budget participatif, que ce soit l’arrondissement ou l’échelle de Paris.

Les amendements qu’on vous propose visent à tenir compte des disparités territoriales, des arrondissements, notamment la mise en oeuvre de la campagne de communication.

Pour que le plus grand nombre d’habitants se sentent investis, nous proposons d’adapter nos outils de communication et de diffusion de l’information. Nous nous appuyons sur l’existant pour donner une dimension nouvelle à ce budget participatif. C’est pourquoi nous demandons que les arrondissements veillent à mobiliser les acteurs de terrain et à associer les structures de la Ville, centres "Paris Anim’", équipements sportifs et culturels, les partenaires privilégiés de la Ville comme les clubs de prévention, les centres sociaux, et que les arrondissements s’assurent également de la bonne diffusion de l’information sur les supports de communication, en ayant conscience des particularités de la diversité de sa population.

La deuxième proposition qu’on fait par voie d’amendement, est que dans la poursuite des engagements pris en faveur des quartiers populaires, la Ville se fixe comme objectif de consacrer 25 % de son budget participatif aux quartiers populaires.

Un mot sur le budget lui-même et les projets. Les critères de recevabilité sont mentionnés dans la charte, ils disent que le projet doit relever d’un intérêt général - c’est très large, comme critère -, de la compétence de la Ville évidemment et, enfin, du budget d’investissement.

Moi, j’attire l’attention sur ce qu’on a connu dans le passé. On a des cas, notamment dans des écoles ou dans des bâtiments publics, où des travaux qui étaient normalement obligatoires, qui relevaient de la maintenance des équipements, n’avaient pas été effectués et avaient été priorisés par le budget participatif. Tant mieux, cela permet aux habitants de prioriser des sujets dans le budget. Mais attention, si on oriente les habitants pour rattraper des budgets qui ne sont pas exécutés par la Ville, ce n’est plus du budget participatif qui incite à de nouveaux projets. J’insiste et je demande que nous soyons vigilants à ce que le budget engendre des projets qui soient nouveaux.

Nous sommes d’accord sur ces points et je pense que nous devons aussi être clairs. Paul SIMONDON n’est pas là, mais on lui transmettra le message, je pense qu’il faut aussi faire preuve de pédagogie et de présentation de ce qu’est le budget de la Ville auprès des habitants. Cela, c’est un manque crucial de communication. J’insiste et je voudrais terminer sur ce point.

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