Communistes Paris

Gestion de la Société publique d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE).

Merci, Madame la Maire.

Mes chers collègues, je voudrais tout d’abord rendre hommage à deux personnes. Bernard GAUDILLÈRE, qui a présidé la SETE et qui n’est plus Conseiller de Paris, qui a très bien présidé son conseil d’administration, qui a eu à faire face à des situations inédites et compliquées à la Tour Eiffel, notamment la question des attentats, notamment cette transformation du statut juridique en S.P.L., notamment à des conflits - et cela a été évoqué par Mme DATI - avec le personnel et la directrice. Je voudrais aussi remercier Patrick BRANCO-RUIVO, nouveau directeur général de la SETE, qui a depuis son début de mandat, eu à faire face au Covid-19, mais a surtout pacifié les relations avec le personnel de la Tour. Et je voudrais revenir sur cette question de la S.P.L.

Ce débat, on l’a eu en Conseil de Paris, et tous les élus et tous les groupes politiques ont été pour, pour une seule raison : c’est la maîtrise publique garantie de l’un des patrimoines de la Ville, qui est le symbole de la France, qui est le symbole de l’Expo universelle, qui est d’ailleurs le symbole du savoir-faire ouvrier et industriel de notre pays, et qui sera, Madame la Maire - je l’espère - le symbole des Jeux Olympiques, que l’on veut résilients, écologiques et sociaux.

Je voudrais dire que, comme l’a dit Jean-François MARTINS, nous avions pu imaginer que la S.P.L., si elle n’avait pas eu lieu dans le cadre d’une délégation de service public, un pays étranger aurait pu maîtriser la gestion de la Tour Eiffel. Et donc, la S.P.L., c’est aussi l’entrée de la Métropole et de notre collègue GOUJON, qui siège - je ne sais pas si la Métropole vous a redésigné - mais qui siège au titre de la Métropole. Et une S.P.L. qui permet aussi à la Métropole de rentrer autour de la table est une bonne chose. On aurait pu aussi imaginer la présence de la Région Ile-de-France. Donc, évidemment le groupe Communiste et Citoyen, contrairement à ce que dit la Cour des Comptes, est pour cette S.P.L. et considère que c’est un choix politique, éminemment politique, et d’une première importance.

Concernant la question du centre d’accueil, Jean-François MARTINS a très bien présenté le contexte, la situation. C’est un débat qui est ancien, qui a eu lieu, d’ailleurs, sous Bertrand DELANOË, qui a eu lieu ensuite et qui n’est pas fini, et sur lequel nous essayons d’améliorer la situation. Et la question de pouvoir prendre des tickets à l’avance par Internet règle déjà un certain nombre de problèmes d’attente. Evidemment, il y aura des travaux, il y aura le respect des A.B.F., il y aura le respect du patrimoine, mais il y a des travaux en cours et qui, je l’espère, seront menés à terme pour l’accueil des Jeux Olympiques pour améliorer encore l’accueil de ces visiteurs.

Je voudrais enfin venir sur la question des tarifs. Mme DATI a évoqué la question de l’augmentation du prix du billet. Mme DATI sait très bien que nous avons aussi été consultés dans ce Conseil de Paris sur la grille tarifaire.

Notre collègue Eric AZIÈRE, d’ailleurs, avait déposé un voeu, auquel je m’étais associé et que nous avons voté, qui était sur la gratuité pour les enfants des écoles et des centres de loisirs de la Ville. Et à ce moment-là, dans le débat, le groupe Communiste était intervenu aussi en disant : "Attention à ne pas trop augmenter le billet pour, notamment, et je vais y venir, les résidents parisiens, les Français". Mais la loi ne nous permet pas de faire de distinction entre des touristes, et pour certains, des riches touristes américains qui viennent visiter la Tour Eiffel, et des touristes français ou parisiens qui viennent visiter le même monument.

Mais, au moment de ce débat sur le prix du billet, rappelons-nous aussi la comparaison avec d’autres monuments identiques, notamment les tours américaines, les tours dans d’autres pays, où le prix du billet n’est pas à 27 euros, mais le prix du billet est de près de 50 euros. Et donc, je voudrais dire quand même qu’aujourd’hui, le prix du billet de la Tour Eiffel reste le moins cher au monde. Au monde. Donc, moi, je suis pour que l’on revoie évidemment des clauses sociales pour les Parisiens, pour les enfants, pour les personnes handicapées, pour les chômeurs, les étudiants et autres. Mais après, attention : la clientèle qui vient à la Tour Eiffel et qui vient avec des opérateurs de tourisme peut se permettre de payer un billet à 27 euros.

Je voudrais terminer, Madame la Maire, sur la situation actuelle, dont ne parle pas la Cour des Comptes. La situation actuelle, avec la fermeture du fait de la crise du Covid-19, nous alerte et - je terminerai sur ce point - nous alerte sur la nécessité de s’adapter à une nouvelle clientèle, qui est une clientèle française et parisienne, et sur laquelle il va falloir que l’on travaille.

Je vous remercie.

Nicolas
BONNET
OULALDJ

Élu du 12e arrondissement au conseil de Paris

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