Merci, Madame la Maire, chers collègues.
Je me joins aux mots de mon collègue Nicolas BONNET-OULALDJ. C’est avec beaucoup d’émotion que nous sommes appelés à voter pour la dénomination de la place Martine Durlach dans le 19e arrondissement. Nous pensons bien sûr très fort à sa famille, à Gabriel GAU, à Martin PLAS, et à Jean-François GAU.
Nous sommes fiers de pouvoir rendre hommage à cette militante, élue parisienne, à cette femme que tant de Parisiennes et de Parisiens ont admirée, respectée. D’ailleurs, ce n’est pas passé inaperçu pour les habitantes et les habitants du 19e, qui l’ont découvert sur les nouveaux plans installés, un peu en avance, dès vendredi sur la place des Fêtes, à quelques mètres de la future place Martine Durlach, à quelques rues de la rue des Annelets où elle a vécu, dans cet arrondissement qu’elle affectionnait particulièrement et qu’elle a marqué durablement.
Nous pensons à son combat, avec l’association "Ciné 19" pour le retour d’un cinéma dans l’arrondissement, et à travers cela, pour le droit à la culture pour toutes et tous. Lorsqu’en 1990, la dernière salle obscure disparaît du 19e, elle ne peut s’y résoudre. Avec une poignée de militants, elle décide de mobiliser les habitantes et les habitants. Quelques années et milliers de pétitions plus tard, le MK2 quai de Seine sera inauguré. Son engagement, c’est aussi celui pour les quartiers populaires, en tant qu’adjointe à la politique de la ville.
C’est sous son impulsion que le grand projet de renouvellement urbain de la cité Michelet dans le 19e a vu le jour. Les palmiers de la rue Curial, qui avaient été plantés à l’époque sous les regards tantôt amusés, tantôt surpris, encadrent toujours cette rue donnant des airs de promenade cannoise à ce quartier populaire, elle pour qui le beau n’était pas l’apanage de certains quartiers. En 2004, elle dénonçait une agence du renouvellement urbain qui s’occupait beaucoup de la pierre, mais peu de la vie quotidienne des gens.
Elle s’est battue pour que l’aspect social soit intégré par l’A.N.R.U. et pour les moyens alliés aux associations, une bataille malheureusement encore bien trop d’actualité, au moment où le Président de la République stigmatise les quartiers populaires et les habitants, en véhiculant les pires poncifs. Martine Durlach, c’était une femme communiste, féministe, humaniste, qui a mené les batailles politiques sans rien renier de ses valeurs. Une militante admirable, une source d’inspiration pour toutes et tous, et pour les jeunes élus que nous sommes.
Un mot est souvent revenu lors des hommages rendus à Martine Durlach : rayonnement, le rayonnement des idées communistes, le rayonnement d’une femme. Nous sommes très heureux que, grâce à cette place, sa mémoire et son héritage continuent de rayonner à Paris et dans le 19e arrondissement.