Communistes Paris

Convention d’occupation du pavillon "Maison de l’air" du Parc de Belleville (20e)

Le Pari.s de l’humain

Mes chers collègues,

La Maison de l’air revient une fois de plus dans nos débats au Conseil de Paris. Depuis 2017, la question de sa destination future fait débat pour les habitants du quartier de Belleville et un collectif très actif est mobilisé pour s’assurer que le projet à construire sera bien conforme aux attentes des habitants.

Sous la mandature précédente, au vu de l’emplacement magique du bâtiment, tout en haut du parc de Belleville, Mme CALANDRA avait envisagé l’installation d’un restaurant haut de gamme dans ce lieu. Ce projet non concerté avait alors crispé, voire mis en colère les habitants qui souhaitaient un lieu avec des missions relevant de l’intérêt général, des activités solidaires et non marchandes.

Par la suite, mi-juin 2017, un appel à projets pour une occupation temporaire a été lancé par la Ville, un appel à projets prédéfini qui ne tenait pas du tout compte des propositions émanant des habitants. C’était le projet des "Halles civiques", censées être au service de la démocratie participative et développer de nouvelles formes d’organisation collaborative. J’en passe et des meilleurs. On connaît la suite : des espaces loués bien trop cher, peu de lien avec les habitants.

Le problème, c’est que ces "Halles civiques" devaient rester peu de temps mais que, à chaque fois, leur occupation a été prolongée, au grand dam des habitants et de notre groupe, qui avait à l’époque voté contre ces prolongations. Le problème étant qu’au lieu de mettre à profit ce temps d’occupation pour mettre en place la concertation et construire ce projet capable de répondre aux aspirations, le temps s’est égrené sans que rien ne soit fait, et cela alors même que chaque premier dimanche de chaque mois le collectif "Maison de l’air" manifestait au belvédère.

C’est dans ce contexte que, pendant la campagne municipale, y compris dans notre programme, nous avons porté l’ambition de lancer et de travailler à une véritable concertation. M. le Maire Éric PLIEZ - et l’ensemble de notre équipe - est donc bien convaincu et décidé à la mener.

Il est vrai que la situation sanitaire ne nous facilite pas le travail. C’est pour cela que notre groupe a accepté cette nouvelle occupation temporaire, considérant qu’il ne fallait pas laisser les lieux vides trop longtemps. C’est l’association "Démocratie ouverte" des "Halles civiques" qui en a hérité. Cette convention a commencé le 1er janvier pour courir jusqu’au 30 juin. Elle prévoit les clauses habituelles de résiliation anticipée, ainsi qu’une prolongation par reconduction tacite pour une période de trois mois, renouvelable une fois, amenant au maximum jusqu’au 31 décembre 2021. Cela nous paraît correct et laisse le temps d’organiser les choses.

Lors de notre dernier Conseil d’arrondissement, M. le Maire s’est engagé en ce sens et il a d’ailleurs réuni, comme il vient de nous le dire, le 29 janvier dernier, l’ensemble des acteurs concernés autour de ce projet. Le collectif d’habitants impliqué dans l’avenir du lieu, les élus du 20e, le cabinet d’Anouch TORANIAN étaient présents. Cela a été l’occasion d’un engagement réaffirmé de notre équipe pour la mise en place d’une méthode de travail partagée en vue de la réflexion sur le devenir du lieu.

Par ailleurs, des travaux sont nécessaires. Nous attendons un retour des services techniques de la Ville sur le montant des coûts de ces travaux. Nous savons aussi que des travaux sont urgents sur le belvédère du parc de Belleville car il fuit dans la Maison de l’air. Il y a des fuites dans le Maison de l’air. Nous souhaitons que, même si les travaux doivent être concomitants, les montants de la réparation du belvédère ne soient pas ajoutés à ceux de la Maison de l’air, déjà importants.

Pour finir, en Conseil municipal, nous n’avions pas eu le temps de la réflexion, et donc pas voté l’amendement de Danielle SIMONNET. Nous le voterons ici, considérant qu’il ne fait qu’entériner ce que nous nous sommes dit et qu’il est de nature à rassurer les habitants sur nos intentions.

Nous nous abstiendrons sur le voeu du groupe Ecologiste de Paris, considérant qu’il préempte un peu la fin de la concertation en lui donnant déjà une destination dans son quatrième attendu.

Et nous voterons celui, toujours du groupe "Vert", qui demande un autre lieu de ressources pour la démocratie. Je vous remercie.

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