Chers collègues,
La justice administrative a établi le 9 novembre 2020 que l’infrastructure ferroviaire liée au Charles de Gaulle Express n’était pas indispensable et ne répondait pas à des raisons impératives d’intérêt public majeur. Cette décision, qui signifiait l’arrêt des travaux du Charles de Gaulle Express, n’a pas préoccupé plus que cela les porteurs de projets qui les ont au contraire relancés.
Nous tenons à apporter ici notre plein soutien à Charlotte BLANDIOT-FARIDE, maire communiste de Mitry- Mory qui, dès la reprise des travaux, a porté la situation à l’attention de la justice. Vendredi dernier, le tribunal de Montreuil a une nouvelle fois donné raison à la première magistrate de la commune et a ordonné à nouveau l’arrêt du chantier.
Malgré cela, en ce début de semaine, les engins continuaient leur ballet incessant à Mitry Mory, l’Etat préférant, semble-t-il, payer 1.000 euros d’astreinte par jour plutôt que de respecter cette décision de justice. Le Gouvernement piétine depuis le début toutes les recommandations, alertes, mises en garde, oppositions, et cela doit nous interpeller sur les véritables raisons de cet acharnement. Pourquoi tenter de faire passer en force un projet élitiste, dispendieux, ségrégatif, quoi qu’il en coûte pour les finances publiques et pour les conditions de transport des usagers du quotidien ?
Le Conseil du 18e arrondissement a adopté le 20 janvier un voeu demandant que la Maire de Paris intervienne auprès de l’Etat et de la Région pour un abandon définitif du projet du Charles de Gaulle Express. Au regard de l’actualité sur ce dossier, il est crucial aujourd’hui d’exiger d’urgence l’abandon de ce projet et l’arrêt définitif des travaux. La situation est invivable pour les usagers du RER B qui subissent quotidiennement les nuisances liées à ce chantier. Il faut que cela cesse. Nous devons réorienter les crédits alloués à ce projet inutile pour les transports du quotidien.
Je vous remercie.