Merci, Monsieur le Maire. Chers collègues,
En ces temps de restriction qui s’éternisent, le lien social apparaît plus que jamais essentiel, surtout dans une ville comme la nôtre, où, malgré la densité, l’isolement est très présent. Les centres sociaux et équipements de proximité sont des relais indispensables dans les quartiers. De par la richesse de leurs missions et leurs activités, ils ont vocation à s’adresser à toutes les Parisiennes et tous les Parisiens. Dans un Paris qui se veut "du quart d’heure", nous avons toujours plus besoin de ces espaces de culture, de loisir, d’éducation populaire, de solidarité, qui encouragent mixité sociale et mixité entre les générations.
Malgré une année 2020 difficile, la mobilisation n’a pas faibli. Ce projet de délibération nous donne l’occasion de saluer l’engagement des près de 3.500 bénévoles qui oeuvrent dans la trentaine de centres sociaux parisiens. Les équipes ont multiplié leur investissement en faisant preuve d’inventivité, d’écoute, de présence auprès des habitants, notamment en matière d’accompagnement à la scolarité, de soutien dans les démarches d’accès aux droits, ou encore d’apprentissage du français.
Dans un contexte où la France est appelée à franchir le seuil des 10 millions de pauvres, alors que les restrictions de liberté renforcent l’isolement des plus vulnérables, le tissu social et associatif continue de montrer sa force face à un Gouvernement déterminé à mener la barque libérale. Pourtant, les acteurs et les actrices de la solidarité n’échappent pas aux politiques antisociales. Depuis la suppression de l’I.S.F. en 2018, les associations doivent aussi composer avec des baisses structurelles de donations. Depuis la crise sanitaire, c’est la double peine. Les associations font face à une augmentation importante du nombre de bénéficiaires dans un contexte de diminution de leurs recettes.
Nous saluons aussi, avec le présent projet de délibération, tout le travail d’inclusion numérique qui va être mené par ces associations. Elles sont déterminées à pallier les carences de l’Etat, prenant acte de l’accroissement des inégalités que génère la dématérialisation. L’objectif de développer l’effort d’inclusion numérique est on ne peut plus de circonstance.
Nous regrettons le désengagement des politiques nationales à cet égard, mais ne pouvons que féliciter l’implication de notre Ville et des centres sociaux dans cet effort. Salariés, bénévoles, elles et ils portent des valeurs que nous sommes fiers de partager. Quand d’autres n’ont d’attention que pour les enjeux sécuritaires et placent la division au coeur des dispositifs de sortie de crise, nous souhaitons mettre en avant la richesse de la dynamique inclusive proposée par les centres sociaux. Je vous remercie.