Comme chaque année, la ville propose de soutenir l’association Willa – un incubateur dit « au féminin », que la ville soutient d’ailleurs depuis sa création en 2005.
Accompagner l’entreprenariat des femmes est un enjeu réel pour accélérer la mixité dans la création d’entreprises. C’est un autre chemin vers l’égalité concrète entre femmes et hommes. Alors bien entendu, notre Groupe encourage la Ville à soutenir des structures qui luttent pour l’égalité professionnelle et agissent en faveur de l’entreprenariat féminin en France et en Europe.
Je me permettrais cependant de soulever quelques questions pour mieux comprendre comment l’incubateur assure ses missions : Nous avons pleinement conscience que les femmes sont peu représentées dans certains secteurs. Une des missions principales de l’incubateur Willa étant d’aider ces femmes à entreprendre dans le but de réduire les écarts et d’assurer la mixité, pouvez-vous nous en dire plus sur la finalité de cet objectif ? Ces femmes réussissent-elles effectivement le pari d’intégrer des milieux dans lesquels les hommes sont sur-représentés ?
En 2021, notre groupe avait alerté sur l’attention porté aux femmes des quartiers populaires. Des accompagnements spécifiques ont été mis en place pour favoriser la mixité et la diversité dans l’entreprenariat à destination des jeunes femmes issues des quartiers politique de la Ville et des femmes en recherche d’emploi. Je note à ce titre qu’un dispositif a été créée en partenariat avec Pole emploi et je me questionne sur le lien que l’incubateur entretien avec les acteurs locaux de l’insertion ? Le tissu associatif de Paris est extrêmement riche, notamment dans les domaines de l’insertion et de nombreuses structures font un travail remarquable auprès des femmes.
En 2023, Willa a accompagné plus de 500 femmes, soit 10% de femmes en plus qu’en 2022. Il est mentionné que « 114 startup ont été cofondées par des femmes ». Je m’interroge sur le terme de co-fondation ? Sont-ce des partenariats de femmes ? mixte ?
Vous le savez, notre Groupe est attaché au suivi réalisé après les formations et les accompagnements. Avez-vous des éléments sur la pérennité des activités de ces femmes une fois les missions de l’incubateur terminées ?
Nous avions également alerté par sur le projet de l’incubateur consistant à favoriser le numérique notamment avec le développement de programmes entièrement en distanciel. Le risque est toutefois d’exclure le public précaire des formations proposées (notamment en raison de la fracture numérique). Or nous n’avons jamais eu de réponse sur cette préoccupation et la délibération n’est pas précise sur le sujet. Je le redis, nous ne devons pas négliger les bénéfices des rencontres et des échanges de vive voix.
Je conclurais en saluant les formations collectives pour rappeler que la diversité des profils peut représenter une véritable plus-value pour ces femmes désireuses d’entreprendre et de faire leur place dans un modèle entreprenarial éminemment masculin. Je vous remercie