Peut-on commencer sa vie en allant chercher à manger dans les distributions alimentaires ? Peut-on accepter de voir à Paris les files de jeunes qui ne cessent de s’allonger, dans un pays riche comme le nôtre ? Non, bien sûr que non. Les jeunes sont très touchés par la crise économique et sociale engendrée par le Covid-19. Qu’ils soient étudiants, jeunes actifs en recherche d’emploi ou de formations, les perspectives s’éloignent et la précarité gagne du terrain.
Plus de 17 % des jeunes Parisiennes et Parisiens vivent sous le seuil de pauvreté. A l’échelle nationale, d’après l’Observatoire des inégalités, un pauvre sur deux a moins de 30 ans. Dans son rapport parlementaire de décembre 2020 sur les effets de la crise et du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse, Marie-George BUFFET alerte sur le mal-être et la souffrance des jeunes qui progresse. Elle est malheureusement très vite rattrapée par l’actualité.
Nous devons exercer la solidarité avec les jeunes comme nous le faisons très naturellement avec les retraités, avec les familles, avec les personnes malades. Des dispositifs existent, mais ils sont insuffisants et ponctuels. Or, les 18-25 ans ont besoin d’un soutien durable, d’un accompagnement vers l’autonomie.
C’est pourquoi nous souhaitons que les critères d’éligibilité des aides existantes soient élargis afin de pouvoir toucher plus largement les jeunes en situation de précarité. Lors du débat d’orientations budgétaires en novembre dernier, le groupe Communiste avait déjà porté l’ambition que la Ville de Paris demande au Gouvernement l’ouverture du R.S.A. aux 18-25 ans. Qu’en est-il de cette interpellation ? Notre collectivité peut et doit être une voix différente face à la cacophonie du Gouvernement et en soutien des organisations de jeunesse. Non, accorder une aide aux jeunes, ce n’est pas entretenir une prétendue paresse, c’est surtout leur permettre de vivre un peu plus dignement dans cette période si difficile.
Nous renouvelons donc le voeu d’une aide en réponse à l’urgence sociale pour les 18-25 ans, qu’on l’appelle R.S.A. ou autres, et demandons à Mme la Maire d’interpeller le Gouvernement.
Je vous remercie.